"Un non-sujet ridicule" : Brice Hortefeux répond à l'enquête ouverte contre lui pour "détournement de biens publics"

par Matthieu JUBLIN
Publié le 20 décembre 2017 à 9h22
"Un non-sujet ridicule" : Brice Hortefeux répond à l'enquête ouverte contre lui pour "détournement de biens publics"

INTERVIEW - L'ancien ministre sarkozyste, aujourd'hui député européen et vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, est visé par une enquête pour "détournement de biens publics" pour avoir fait bénéficier des proches du service de protection des personnalités. Invité de LCI mercredi matin, il répond et "assume" une pratique "ponctuelle".

Accusé d'avoir fait bénéficier des proches du service de protection des personnalités, Brice Hortefeux "assume" et s'explique, ce mercredi sur LCI. "C'est un non-sujet ridicule qui puise son origine dans un écho inexact paru dans un hebdomadaire il y a un mois", estime le député européen et vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

La veille, LCI révélait que l'ancien ministre sarkozyste était visé par une enquête pour "détournement de biens publics par une personne dépositaire de l’autorité publique". Début novembre, Le Point rapportait que l'un des gardes du corps et chauffeur affecté à Brice Hortefeux effectuait deux fois plus d'heures que la normale, car "il devait régulièrement transporter sa mère, son épouse ou ses trois enfants".

Pas pour ma famille, pour des enfants mineurs, très ponctuellement, quelques minutes par mois
Brice Hortefeux

Des faits que Brice Hortefeux reconnaît... en partie. "Pas pour ma famille, pour des enfants mineurs, très ponctuellement, quelques minutes par mois, pas plus, voilà la réalité, mais je l'assume totalement", affirme-t-il ce mercredi sur LCI. Et d'ajouter : "Lorsque mes enfants mineurs sont déposés dans un espace public, je souhaite qu'il y ait encore une protection, celle-ci va naturellement s'éteindre". Des explications qu'il avait déjà avancées début novembre.

L'ancien ministre de l'Intérieur avance le besoin de protection de ses proches, lié à son ancien poste au gouvernement, qui l'a "pris des décisions" pouvant "susciter des haines", par exemple "l'extradition d'un homme suspecté de terrorisme". "Je suppose qu'honnêtement, lui-même, ses proches, ses complices s'il en avait, ne doivent pas me porter dans leur cœur", conclue Brice Hortefeux. 

Seulement, il reconnaît d'avoir utilisé son service de protection pour ses enfants "quelques minutes par mois, une heure ou deux", alors que Le Point avançait que le fonctionnaire à son service avait déclaré "pour septembre, 387 heures de conduite, soit le double de la normale". 


Matthieu JUBLIN

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