"Un volatile peut dire des âneries" : Edouard Philippe dément sur LCI la baisse des aides sociales annoncée par le "Canard enchaîné"

Publié le 7 juin 2018 à 21h08
"Un volatile peut dire des âneries" : Edouard Philippe dément sur LCI la baisse des aides sociales annoncée par le "Canard enchaîné"

DÉMENTI - Le Premier ministre, interrogé jeudi soir sur LCI, a démenti tout objectif de réduction des dépenses sociales de 7 milliards d'euros et a attaqué l'hebdomadaire satirique.

"Vous avez cité vous-mêmes l'hebdomadaire satirique auquel on est tous probablement très attachés. Ça prouve qu'un volatile peut dire des âneries", a lancé Edouard Philippe, jeudi soir sur LCI, à propos du Canard enchaîné, qui a affirmé mercredi que le Premier ministre voulait imposer 7 milliards d'euros de coupes en 2 ans sur les aides sociales à la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn.

L'intéressée avait déjà démenti l'information plus tôt, indiquant que "personne ne m'a demandé de trouver 7 milliards d'euros" et qu'il n'est "pas question de faire des économies sur les plus vulnérables". Pour Edouard Philippe, c'est plutôt une question d'efficacité. 

"Nous ne nous posons pas la question de savoir s'il faudrait réduire de tant, ou augmenter de tant, les aides sociales", a affirmé le chef du gouvernement. "Mon sentiment, c'est que le système auquel les Français sont attachés (...) ne fonctionne pas bien" et "les Français le savent parfaitement".

"Plutôt que de me poser la question et d'entrer dans cette réflexion avec un objectif budgétaire, de rabot (...) je me pose la question de savoir comment on peut passer à une logique où on donne des droits et on distribue de l'argent à une logique où on accompagne individuellement les personnes et où on investit dans leurs compétences pour qu'ils retrouvent une activité ou un emploi. (...) C'est une question mille fois plus intéressante", a précisé Edouard Philippe.

Sur la prime d'activité, le Premier ministre a rappelé l'engagement d'Emmanuel Macron "à revaloriser cette prime". Mais, ajoute Edouard Philippe, "on peut se poser la question de savoir si, par exemple, le maintien de cette prime sur une durée de temps infinie a du sens, s'il ne faut pas, par exemple, donner plus au moment où on revient au travail et faire en sorte que, cinq ans, sept ans après, on puisse revenir à la normale". Pour le Premier ministre, la question est : "est-ce que ça permet d'obtenir l'effet qu'on recherche ?" Une logique qu'il compte appliquer au RSA, et "sur toutes les aides sociales, sur toutes les aides aux entreprises".


La rédaction de TF1info

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