INTERVIEW - Le ministre de l'Intérieur était l'invité d'Audrey Crespo-Mara dans la Matinale de LCI. L'occasion d'évoquer les nombreux sujets d'actualité du moment, l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ou les mouvements sociaux notamment.
Gérard Collomb était l'invité d'Audrey Crespo-Mara ce mardi matin sur LCI. De l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes aux mouvements sociaux dans les universités ou à la SNCF, retour sur les principales déclarations du ministre de l'Intérieur.
Évacuation de Notre-Dame-des-Landes
"Le gouvernement fait ce qu'il a dit. Il voulait que l'ordre républicain revienne sur ce territoire. Celles et ceux qui voudraient déposer des projets agricoles sont les bienvenus", a déclaré l'ancien maire de Lyon. "La journée d'aujourd'hui est cruciale. Mais nous avons donné les consignes aux forces de l'ordre, de manière à être les plus retenus dans leur façon de gérer la crise. Nous ne voulons pas d'un Rémi Fraisse", a-t-il continué
"13 squats ont été démantelés, il en reste une vingtaine. On voit bien sur vos images que l'on n'est pas dans la France normale où c'est la loi du plus fort et la violence qui s'imposent', a-t-il encore précisé, ajoutant que la journée de ce mardi allait être "cruciale". Le ministre a également rappelé que 200 caméras étaient mobilisées "pour montrer que les forces de l'ordre emploient la force de manière mesurée".
Blocage des universités
"Chaque fois, c'est le président d'université qui fait appel aux forces de l'ordre. Nous nous exécutons et essayons d'évacuer en faisant en sorte que les choses ne dérapent jamais", a assuré Gérard Collomb. "La volonté du gouvernement est de transformer cette société pour redonner une chance à la jeunesse", a-t-il encore soutenu.
Les examens seront-ils annulés ? "J'espère que non", a répondu le ministre, pour qui "ce serait catastrophique pour les jeunes" : "Même en mai 68, les examens avaient eu lieu."
Discours d'Emmanuel Macron devant les évêques
"Le président de la République a repris le principe de laïcité, a cité la loi de 1905 en disant que c'est une loi de liberté. Ce qu'il dit, c'est que chez l'homme il y a une quête d'absolu", a estimé Gérard Collomb à propos du discours (décrié) du chef de l'Etat à la Conférence des évêques de France.
"Je ne sais pas si Emmanuel #Macron est catholique. Il a ce sens de l'absolu, de la beauté, que d'autres ont moins. C'est un littéraire, il aime les beaux textes. Il y a du poète chez lui", a-t-il encore affirmé.
SNCF
"Il faut avancer, on ne peut pas simplement parler de la SNCF sans introduire les changements qui vont permettre de débloquer la situation", a estimé Gérard Collomb quant à la réforme de la compagnie ferroviaire.
Agression à Champigny
Gérard Collomb s'est aussi exprimé sur le vaste coup de filet ce mardi matin en région parisienne où, plus de trois mois après les faits, au moins quatorze personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête sur la violente agression de deux policiers à Champigny-sur-Marne dans la nuit du 31 décembre 2017 au 1er janvier 2018. Une agression qui avait provoqué un tollé et une vive émotion dans tout le pays. "La France avait été émue. On s'aperçoit que dans notre pays, on finit toujours par la loi. Tous les auteurs ont été arrêtés, ils seront châtiés", a-t-il souligné.
Magnanville
Près de deux ans après l'assassinat par un djihadiste d'un couple de policiers à Magnanville (Yvelines), l'enquête a connu un nouveau tournant ce lundi 9 avril avec l'interpellation de six personnes. Parmi elles, une policière et sa fille, présentées comme radicalisées. "Tous les corps de la société française peuvent être infiltrés par l'islamisme", a dit Gérard Collom, assurant que "la police sait faire le tri et repérer les éléments qui peuvent déraper".
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