La réforme des retraites promulguée, la colère ne faiblit pas

Violences policières, pétition contre la Brav-M, cellule "anti-ZAD"... Darmanin s'explique

par Antoine LLORCA avec l'AFP
Publié le 2 avril 2023 à 7h25, mis à jour le 2 avril 2023 à 9h25
JT Perso

Source : TF1 Info

Le ministre de l'Intérieur a annoncé dans un entretien au Journal du Dimanche que "36 enquêtes judiciaires" ont été ouvertes par l'IGPN depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Gérald Darmanin a également promis l'ouverture prochaine d'une cellule "anti-ZAD" à Beauvau.

"36 enquêtes judiciaires" ont été ouvertes par l'IGPN, et 2 par l'IGGN (l'équivalent pour les gendarmes) depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé Gérald Darmanin dans une interview au Journal du Dimanche. Alors que les accusations se multiplient contre les violences policières au cours des manifestations contre la réforme des retraites ou les retenues d'eau comme à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le ministre de l'Intérieur a assuré n'avoir "jamais eu la main qui tremble pour ceux qui déshonorent leur propre uniforme". Il a rappelé qu'en 2021, "111" policiers et gendarmes avaient été sanctionnés, et "101" en 2020, pour "usage disproportionné de la force".

Mais il a apporté une nouvelle fois son soutien aux forces de l'ordre en insistant sur la violence de certains manifestants. "A Sainte-Soline comme dans certaines manifestations sauvages, ce n'était pas du maintien de l'ordre : c'était de la guérilla". 

Une cellule "anti-ZAD" bientôt ouverte

Estimant que les politiques avaient "manqué de fermeté face à l'extrême gauche, par complaisance intellectuelle ou par lâcheté", le ministre de l'Intérieur a affirmé que "plus aucune ZAD ne s'installera dans notre pays. Ni à Sainte-Soline ni ailleurs". Et d'annoncer la création à Beauvau d'une "cellule anti-ZAD, avec des juristes spécialisés". Elle verra le jour le 1er septembre, selon son entourage.

Au total, a relevé le ministre, "depuis le 16 mars, 1.093 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont été blessés". Il y a eu "2.579 incendies volontaires et 316 atteintes à des bâtiments publics".

"Quand la violence, les casseurs et l'ultragauche s'en mêlent, alors il est du devoir des forces de l'ordre de dire stop", selon Darmanin. "Je refuse de céder au terrorisme intellectuel de l'extrême gauche qui consiste à renverser les valeurs : les casseurs deviendraient les agressés et les policiers les agresseurs", a-t-il dit.

Darmanin balaye les critiques contre la Brav-M

Interrogé sur la pétition appelant à la dissolution des BRAV-M, qui avait recueilli dimanche matin plus de 242.000 signatures, Darmanin a jugé que c'était "une pétition politisée, relayée par la France insoumise qui déteste la police".

Quant aux inquiétudes manifestées par le rapporteur spécial de l'ONU et le Conseil de l'Europe sur la manière dont est utilisée la force en France, le ministre a répondu : "J'entends les critiques mais j'encourage leurs auteurs, plutôt que de commenter des extraits vidéos depuis New York ou Bruxelles, à venir sur le terrain".


Antoine LLORCA avec l'AFP

Tout
TF1 Info