"Ces propos sont d'une vulgarité extrême" : Juppé répond sèchement à Wauquiez

Publié le 26 février 2018 à 16h54
"Ces propos sont d'une vulgarité extrême" : Juppé répond sèchement à Wauquiez

"JE N'AI PAS DE LEÇON A RECEVOIR" - Le maire de Bordeaux a répondu lundi 26 février aux "propos d'une vulgarité extrême" de Laurent Wauquiez sur sa gestion des finances locales. "Tout ceci est tout à fait lamentable et cela repose sur de fausses informations", a déclaré Alain Juppé.

"Certains ne sont pas fondés à donner des leçons aux autres". Alain Juppé a tenu à répondre ce lundi aux attaques de Laurent Wauquiez qui avait critiqué sa gestion des finances locales, jugeant qu'il avait "cramé la caisse". Evoquant une polémique "stupide et lamentable", le maire de Bordeaux a affirmé que "la capacité de désendettement de la ville de Bordeaux est bonne".

"Les appréciations que j'ai entendues circuler sur les médias relèvent d'une minable politique politicienne, et pas de la réalité", a souligné l’ancien Premier ministre, qui s'exprimait pour la première fois sur le sujet. "Le seuil à ne pas dépasser c'est 12 ans. Nous sommes à 4,6 et d'ici la fin de la mandature nous resterons en dessous de 7", a-t-il précisé. 

"Tout ceci est tout à fait lamentable"

Alain Juppé a au passage indiqué que la gestion de la ville du Puy-en-Velay, dirigée par Laurent Wauquiez entre 2008 et 2016, possédait un seuil de désendettement de 7,8 ans en 2016. Soit "deux fois moins bien qu'à Bordeaux. Je n'ai donc pas de leçon à recevoir". 

"Tout ceci est tout à fait lamentable, cela repose sur de fausses informations et les propos sont d'une vulgarité extrême", a également commenté le maire de Bordeaux. Il a par ailleurs jugé "absurde" le système de défense de Laurent Wauquiez. "Depuis quand fait-on des cours devant des étudiants en leur demandant la confidentialité sur ce qu'on leur dit ? Ça n'a pas de sens", a déclaré Alain Juppé.

Les propos du président des Républicains, enregistrés à son insu puis diffusés dans l’émission Quotidien, ont par ailleurs des effets "tout à fait dévastateurs" sur la droite, a regretté l’ancien ministre des Affaires étrangères. Mais "cela ne va pas troubler ma sérénité, ni celle de mon équipe à Bordeaux", a conclu l’édile girondin. 

Au lendemain de la polémique, Nicolas Florian, l'adjoint aux finances du candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre, avait déjà tempêté contre les propos du président de Rhône-Alpes Auvergne : "Cramer les caisses de la ville ? C'est quoi cette terminologie ? On ne brûle pas les billets à Bordeaux. On investit."


La rédaction de TF1info

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