"Vous avez des devoirs avant d'avoir des droits", répond Emmanuel Macron aux sans-papiers

Publié le 21 mai 2021 à 23h07
Emmanuel Macron en déplacement à Nevers, le 21 mai 2021

Emmanuel Macron en déplacement à Nevers, le 21 mai 2021

Source : afp

RÉGULARISATIONS - Interpellé sur le sort des sans-papiers lors de son déplacement à Nevers où il était question de culture, le président de la République a rétorqué que la France ne pouvait pas "accueillir tout le monde".

Il se déplaçait pour parler accès des jeunes à la culture, en annonçant notamment la généralisation d'un pass d'une valeur de quelques centaines d'euros. Entre un concert et quelques terrasses, Emmanuel Macron a aussi glissé sur le terrain de l'immigration et de la régularisation des sans-papiers, lors de son déplacement à Nevers, vendredi 21 mai. "Vous avez des devoirs avant d'avoir des droits", a répondu le chef de l'État, alors qu'il était interpellé sur le sort des sans-papiers.

Et de dérouler : "On n'arrive pas en disant : 'On doit être considéré, on a des droits'. On a une culture d'accueil et les choses se passeront bien si chacun fait son devoir et dit : 'Je respecte les règles, j'essaie de m'intégrer, j'apprends la langue'", a poursuivi Emmanuel Macron, qui indiquait par ailleurs avoir "été pris à partie à plusieurs reprises" sur le sujet. 

"On ne peut pas accueillir tout le monde"

À la personne sans papiers qui lui expliquait attendre depuis "huit ans", il a opposé : "Ça veut dire que vous ne remplissez pas les critères. On prend notre part, mais on ne peut pas accueillir tout le monde", dans une formulation qui fera penser à celle prononcée par Michel Rocard en 1989 : " Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde. La France doit rester ce qu’elle est, une terre d’asile politique […] mais pas plus."

"La France prend sa part dans l'immigration qu'il y a aujourd'hui, nous continuerons de le faire", a ensuite déroulé le chef de l'État. "On va continuer à investir pour héberger et former, mais il faut aussi que celles et ceux qui arrivent sur notre sol prennent leur part de devoirs pour faire l'effort sur la langue, pour faire l'effort pour les formations et ensuite pour avoir un travail, c'est la clé". "À ce moment-là, on arrivera collectivement à pacifier les choses, sinon, tous les esprits s'embrasent", a-t-il conclu, alors que les sondages donnent le Rassemblement national en bonne position pour emporter des régions aux prochaines élections, ainsi qu'un duel Le Pen/Macron au second tour de la présidentielle.


La rédaction de TF1info

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