PANDÉMIE - Le président Emmanuel Macron a annoncé lundi 13 avril le versement d'une aide exceptionnelle pour les familles les plus modestes avec des enfants. Reste une question : qui pourra en bénéficier ? LCI fait le point.
Lors de son allocution, le président Emmanuel Macron a demandé au gouvernement "de verser sans délai une aide exceptionnelle aux familles les plus modestes avec des enfants afin de leur permettre de faire face à leurs besoins essentiels". Près de 1 milliard d'euros pourraient être consacrés à ce dispositif de soutien de revenus, qui sera présenté dès ce mercredi en Conseil des ministres par Olivier Véran, le ministre de la Santé.
L'objectif est d'aider les familles les plus pauvres à boucler leur fin de mois. A l’instar d’Eléonore, une mère de famille avec quatre enfants. Pour elle comme pour trois millions de foyers, le confinement occasionne des dépenses supplémentaires difficile à assurer. En conséquence, elle n’a pas d’autre choix que de solliciter l’aide du Secours populaire pour nourrir sa famille. "On ne peut pas toujours manger de manière équilibrée. On se nourrit principalement des pommes de terre, de pâtes et de riz", explique-t-elle.
Ce n’est pas suffisant par rapport à nos besoins. Mais nous allons nous contenter de cette somme. Et ce sera malgré tout bénéfique pour les enfants.
Eléonore, mère de quatre enfants.
La famille d'Eléonore pourra bénéficier de cette prime exceptionnelle qui sera mise en place par l’Etat d’ici mi-mai. Son montant pourrait être aligné sur la prime de Noël versée aux chômeurs. Celle-ci s’élève à environ 300 euros pour un couple avec deux enfants. "Ce n’est pas suffisant par rapport à nos besoins. Mais nous allons nous contenter de cette somme. Et ce sera malgré tout bénéfique pour les enfants", juge-t-elle.
La prime serait versée en une seule fois par la Caisse d’allocation familiale. Une aide que saluent les associations. "Il y a davantage de dépenses, souligne Véronique Fayet, présidente du Secours catholique. "Tous les enfants sont à la maison alors qu’avant ils déjeunaient à la cantine, avec des tarifs souvent intéressants, de l’ordre de 50 centimes ou un euro le repas. Et puis il y a davantage de frais d’électricité, de téléphonie, d’internet", complète-t-elle.
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Les restos du cœur doivent de leur côté gérer 20% de bénéficiaires en plus depuis le début de la crise. Et dans le même temps, à cause de la pandémie, il faut faire avec moins de bénévoles. "Ce sont souvent des retraités. Or on a demandé aux personnes de plus de 70 ans de rester chez eux pour ne pas les mettre en danger", explique Philippe Blanc, responsable du centre rue Cesselin, dans le 11e arrondissement à Paris. Les arbitrages seront rendus mercredi lors du Conseil du ministre et les mesures débattues vendredi à l’Assemblée nationale