A la ferme ou depuis son canapé, trois façons de faire son marché autrement

Publié le 5 juin 2019 à 16h10

Source : Sujet JT LCI

FOCUS - Par le biais de réseaux associatifs ou de plateforme d’e-commerce mettant en lien producteurs et consommateurs, de nombreuses alternatives au marché traditionnel ont vu le jour cette dernière décennie. Toutes misent sur le circuit court qui consiste à passer commande auprès d’un intermédiaire au plus.

Si tu ne vas pas au marché, le marché viendra à toi ? Cela pourrait être la devise de ces nouveaux circuits qui proposent de consommer des produits extra-frais, du terroir ou bio sans avoir à déambuler d’étal en étal le dimanche matin. Bien que le marché traditionnel se présente comme une alternative à la grande distribution prisée par certains, cette dernière n’est pas toujours à la portée des citadins pressés pourtant désireux de consommer autrement. En outre, elle n’offre pas toujours la satisfaction escomptée à ceux qui regrettent notamment d’y trouver de plus en plus de revendeurs qui se fournissent chez les grossistes. Or, de la vente à la ferme à l’e-commerce, de nombreuses initiatives ont vu le jour au cours de la dernière décennie pour faire son marché autrement. Zoom sur trois formules qui proposent de remplir son panier de façon alternative voire plus écolo et responsable.

Les AMAP

L'AMAP (Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne) est l'un de ces schémas alternatifs qui se développe depuis une quinzaine d'années en France. Objectif ? Mettre en relation directe producteurs locaux et consommateurs. Par le biais d’un contrat, ces derniers définissent ainsi la diversité (fruits, légumes, œufs, fromage, viande) et la quantité de denrées à produire pour la saison. Selon ce qu’il a été convenu (saison, périodicité), le producteur met alors les produits frais à disposition des partenaires. Si le consommateur ne choisit pas le contenu de son panier, variable a fortiori, il a la garantie des méthodes agronomiques utilisées, qui s'inspirent de la charte de l'agriculture paysanne et du cahier des charges de l'agriculture biologique. Le producteur le livre à domicile ou dans un point relais. Quant au prix, il est fixé de manière équitable, afin de permettre au producteur de couvrir ses frais de production et de dégager un revenu décent, tout en étant abordable par le consommateur. 

La Ruche qui dit oui

A l’instar des AMAP, La Ruche qui dit oui met en contact producteurs locaux et consommateurs en offrant à ces derniers la possibilité de recevoir chaque semaine ou tous les quinze jours des produits issus d’une agriculture paysanne locale. A la différence près que ce schéma-ci compte un intermédiaire de plus : le propriétaire de la ruche qui perçoit un pourcentage de la vente réalisée. Ce dernier, qui peut être un particulier, une association ou une entreprise est chargé de contacter des producteurs, et de trouver des membres. C’est ensuite par le biais d’une plateforme e-commerce, que les commandes sont passées. Fruits, légumes, viande, poisson, pain, fromage... à chaque ruche sa sélection, qui, quoi qu’il arrive, est issue de l’agriculture raisonnée. Et locale, les produits provenant d’un rayon de 250 kilomètres au maximum. Depuis sa création en 2011, le réseau n'a cessé de s'étendre avec à ce jour près de 1.000 ruches en France.

Monmarché.fr

Cela fait bientôt dix ans que le plus grand marché de produits agro-alimentaires frais au monde, traditionnellement réservé aux professionnels, s’est ouvert aux particuliers. Par le biais de plateformes e-commerce, telles que Mon-marché.fr, il est donc possible de composer son panier sur-mesure parmi un choix colossal de denrées fraiches, vendues à l'unité ou en gros pour des prix plus compétitifs. Rungis, comme si vous y étiez en somme. De quoi étouffer la frustration de ceux qui connaissent la variété de ce temple de la gastronomie française sans avoir la possibilité de venir se fournir sur place.


La rédaction de TF1info

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