REMÈDES - Avec le réchauffement climatique et les fortes chaleurs de ces derniers jours, les chenilles processionnaires ont fait leur grand retour, notamment dans le Grand Est. Voici des conseils à suivre en cas de brûlure.
L'été tourne au cauchemar pour les Géronimus. Depuis une semaine, les abords de la maison de cette famille de Moselle sont envahis par des chenilles processionnaires. Bilan ? Les enfants Paul, Lucie et Clémence sont couverts de boutons, et ça gratte. "On était confiné par le Covid, maintenant par les chenilles...", déplore la jeune maman, qui n'ose plus mettre de short ni de t-shirt à ses petits.
"J'ai des boutons partout, ça me démange sur la poitrine, sur le ventre, partout, partout, partout... Et je me gratte jusqu'au sang", témoigne aussi, dans le reportage de TF1 en tête de cet article, une femme en quête d'un remède miracle dans une pharmacie de la région.
Comme elle et comme les Géronimus, de nombreuses personnes se sont fait piquer récemment par ces petites bêtes aux poils très urticants, qui envahissent comme chaque année plusieurs régions, et en particulier le Grand Est, depuis le début du printemps.
Depuis la fin des années 1990, ces larves de papillon sont de plus en plus nombreuses en France, notamment en Moselle et dans le Bas-Rhin où 90% des chênes en sont infestés, et certains établissements scolaires ont même été contraints de fermer quelques jours pour faire face à l'invasion. La faute au réchauffement climatique et aux hivers trop doux qui favorisent la survie des populations.
Au printemps, les chenilles qui ont survécu au froid quittent l'arbre où elles ont tissé leur nid pour s'enterrer dans le sol et former leur cocon. C'est lors de cette procession qu'elles sont le plus à craindre. Car dotées de milliers de soies urticantes, elles peuvent provoquer des réactions plus ou moins graves, de la simple démangeaisons aux troubles respiratoires.
Eau froide, antihistaminiques et cortisone
Alors, que faire en cas de piqûre ? Avant d'opter pour la solution médicamenteuse, des gestes simples peuvent permettre de limiter les dégâts, comme l'indique ce centre antipoison. En cas de contact avec la peau, évitez tout d'abord de vous gratter, ce qui aggraverait la situation. Pour vous soulager, rincez tout d'abord la zone irritée à l'eau claire, mais surtout pas chaude. Cela dissoudrait les poils et libérerait le venin. Vous pouvez ensuite tenter de retirer les poils restants avec du sparadrap, avant de laver vos vêtements en machine à haute température. Pour ne pas prendre le risque d'être piqué à nouveau, manipulez ceux-ci avec des gants.
Si toutefois, cela ne suffisait pas, Maxence Roy, docteur à la pharmacie de Valmont en Moselle, prescrit des antihistaminiques ou des soins locaux à base de cortisone à ses patients. "Si ça ne suffit pas, il ne faut pas hésiter à contacter son médecin ou appeler le 15 en cas de symptômes vraiment importants (maux de gorge, difficultés respiratoires, fièvre, vomissement, yeux rougis et larmoyants)", préconise le soignant dans le reportage de TF1, affirmant avoir déjà écoulé en quelques semaines les médicaments qu'il vend normalement en un an.
Heureusement, le phénomène devrait s'atténuer avec les pluies annoncées cette semaine.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Police, justice et faits diversDes enfants attaqués au couteau à Annecy
- InternationalLe Canada flambe, la côte Est des États-Unis embrumée
- InternationalFrançois, un pape octogénaire à la santé fragile
- InternationalRon DeSantis
- InternationalGuerre en Ukraine : la destruction du barrage de Kakhovka, tournant du conflit ?