REPORTAGE - L'art du sabotier semble disparaître peu à peu. Pour le maintenir, Claude Simon, artisan depuis près de 40 ans, cherche un repreneur.
Depuis 38 ans, Claude Simon maîtrise les gestes sûrs pour fabriquer un sabot. A Camors (Morbihan), à l'aide de ses vieilles machines, le sabotier scie, taille, ponce et met en forme ses sabots de bois. Le savoir-faire est un héritage de son père, sabotier avant lui. Forcément, il a l'œil.
Pourtant à la fin de l'année, son atelier fermera peut-être définitivement, faute de repreneur. Cela à cause des banques qui semblent sceptiques selon lui, lorsqu'elles entendent le mot "sabot". Pourtant, le soulier a le vent en poupe depuis quelques années. Claude n'a jamais vendu autant de ses belles chaussures de bois dont il vante les mérites. "C'est un produit très solide", précise-t-il.
Depuis l'annonce de son départ à la retraite, les clients ont afflué dans la boutique. Certains ont même fait des kilomètres pour s'acheter une paire. Claude Simon et sa femme espèrent encore trouver un repreneur d'ici la fin de l'année. Ils se disent même prêts à l'accompagner.
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