Accueil de réfugiés : comment un village breton entend faciliter l’intégration de familles

Publié le 18 septembre 2022 à 13h12, mis à jour le 18 septembre 2022 à 17h33

Source : JT 13h WE

Emmanuel Macron a plaidé pour une meilleure répartition des immigrés sur le territoire national.
Ce sujet délicat connaît une illustration concrète dans la commune de Callac, en Côte d'Armor.
Dans ce village, le maire souhaite rénover un bâtiment en ruine pour accueillir des réfugiés politiques.

800 mètres carrés de friche en plein cœur du village. Décidée à rénover une vieille école en ruine au beau milieu de Callac, la mairie de cette commune de Côte d'Armor a décidé d'acheter le terrain. À la place, le projet prévoit de remplacer le bâtiment abandonné par une crèche, un centre aéré et des logements pour accueillir des immigrés.

Un projet qui ne devrait débuter qu'en 2024

"Accueillir dignement des personnes réfugiées en France, de leur offrir la possibilité de s’insérer économiquement, cela nous parle", défend Laure Line Inderbitzin, adjointe à la commune, dans la vidéo disponible ci-dessous. "On a depuis dix ans des Syriens qui sont là et tout se passe bien. Personne ne se pose la question. On sait que dans le milieu rural, il y a la possibilité d’intégrer des gens."

En plus des cinq familles de réfugiés déjà présentes dans ce village de 2200 habitants, le projet compte implanter jusqu’à quinze familles, soient 70 personnes. "Elles vont arriver très progressivement. Elles ne seront pas toutes de la même nationalité et elles n’arriveront à Callac que lorsqu’il y aura un travail pour elles", précise le maire de la commune, Jean-Yves Rolland. 

"Ce ne sont pas des familles qui vont être envoyées de force à Callac, ce sont des familles qui auront choisi", insiste-t-il encore. Pour le moment, la commune cherche des médecins, des mécaniciens et des comptables. En tout, 78 postes sont ouverts, aux habitants comme aux réfugiés.

Pour autant, le projet n'est pas compris par tout le monde. Samedi 17 septembre, certaines personnes, dont des militants d'extrême droite, sont venues, parfois des départements voisins, manifester leur opposition. Au même moment, des élus de gauche ont porté une contre-manifestation. 

Parmi la foule, une habitante explique vouloir montrer son soutien aux réfugiés de son village. "Ce sont des gens qui peuvent au moins vivre en toute liberté, qui peuvent scolariser leurs enfants, qui, j’espère, trouveront du travail pour pouvoir subvenir à leurs besoins", souhaite-t-elle. Aujourd’hui, le projet est toujours à l’étude. La rénovation de l’école ne devrait commencer qu'en 2024.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info