Plus de six communes sur dix en France n'ont plus aucun commerce.Ce jeudi, Élisabeth Borne détaillera une série de mesures pour aider 76 communes rurales.Objectif : aider les commerces à revenir s'installer.
À Saint-Clair-de-Halouze (Orne), les commerces ont tous fermé, les uns après les autres. Il ne reste plus qu'un seul commerce, l'épicerie bar tabac, tenue par Sylvie Levergeois depuis sept ans. Au cœur du village, ce commerce est essentiel pour 900 habitants. Mais le local est ancien et particulièrement étroit.
Des subventions pour encourager les installations
Pour le projet d'un nouveau commerce, multi-services, où l'on trouvera un guichet de poste, la presse et un dépôt de pain, la mairie met à disposition un espace où les travaux ont déjà commencé. Le coût total est de 300.000 euros. C'est une facture élevée, mais subventionnée à moitié par l'État et les collectivités.
La dernière aide en date est un chèque de 33.000 euros issu du "plan ruralité", annoncé ce mercredi par le gouvernement. Malgré les aides de l'État, près de deux tiers des communes françaises n'ont plus aucun commerce. Il s'agit souvent de petits villages comme Échalou (Orne).
Dans le village de 380 habitants, le dernier commerce a fermé il y a quinze ans. La mairie n'a pas souhaité racheter les murs. "On aurait pu obtenir des subventions, mais le montant de l'investissement était trop élevé quand même pour pouvoir l'amortir", explique le maire (SE) de la ville d'Échelon. À défaut de nouveau commerce, le maire mise prochainement sur un distributeur de pain, mais aussi sur le passage d'un camion à pizza une fois par semaine.