Le village de Bourganeuf, dans la Creuse, peine à payer ses factures.Le maire a donc décidé de vendre plusieurs bâtiments publics, en particulier une chapelle et une salle de sport.Le JT de TF1 s'est rendu sur place.
À Bourganeuf, dans la Creuse, pas question de s'endetter ou d'augmenter les impôts. La commune a mis en vente trois de ses biens : une chapelle, une maison et une salle de sport, respectivement mises à prix pour 23.000, 40.000 et 50.000 euros. Sur les trois, c'est le monument historique du XIIe siècle qui suscite le plus l'intérêt. "Depuis une semaine, j'ai eu trois appels pour des visites. On est étonnés", confie, dans le reportage de TF1 ci-dessus, Sandrine Fourgnaud, directrice générale des services à la commune de Bourganeuf.
Acheter une chapelle, cela n'a rien de banal, mais cela s'accompagne évidemment de toute une série d'obligations. "Les futurs acquéreurs achètent un monument historique. Ils ne pourront pas intervenir et faire des travaux comme bon leur semble", souligne-t-elle. Concrètement, un éventuel acheteur ne pourra pas peindre en rose ou casser les voûtes. En revanche, la transformer en commerce leur sera possible.
C'est d'ailleurs ce qu'a derrière la tête Marlène Peter. La jeune femme vend des produits du terroir. Installée de l'autre côté de la rue, elle a déjà fait une offre. "C'est un lieu qui fait rêver, parce que c'est atypique", explique-t-elle. "Ça fait partie du patrimoine et on s'est dit qu'on aimerait réhabiliter un lieu comme ça. Et créer une boutique avec un espace cafétéria-cantine-salon de thé", indique la jeune femme.
On est bien obligés de faire l'agent immobilier si on veut équilibrer les budgets
", explique Marie-Hélène Pouget-Chauvat, adjointe au maire (SE) de Bourganeuf
Ses clientes sont déjà prêtes à la suivre. "Un magasin bio dans une chapelle, ça serait quelque chose d'innovant. En plus, il y a une terrasse juste devant", s'enthousiasme l'une d'elles. Et sur le marché, les habitants ont plein d'idées. "Un atelier pour les peintres ou un petit musée, ce serait bien", suggère une habitante. "Un bowling !", propose, amusé, un autre riverain.
La commune compte 2500 âmes, et avec la crise, la mairie doit dépenser 3 millions d'euros en frais de fonctionnement comme l'eau, le chauffage ou l'électricité. Une facture colossale qui contraint à s'adapter. "On est bien obligés de faire l'agent immobilier si on veut équilibrer les budgets", explique Marie-Hélène Pouget-Chauvat, adjointe au maire (SE) de Bourganeuf, en charge des finances et de la culture. L'argent recueilli servira aussi à la rénovation de deux églises dans la commune.
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