REPORTAGE - C'est un lieu unique en Europe qui vient de voir le jour en Haute-Vienne. Le sanctuaire des éléphants de Buissière-Galant a accueilli sa première pensionnaire, Gandhi. Cette éléphante d’Asie s’adapte doucement à son nouvel environnement en attendant ses congénères.
À 52 ans, Gandhi s’habitue petit à petit à son environnement : "Elephant Haven", le sanctuaire des éléphants de Buissière-Galant, en Haute-Vienne. D’ordinaire dans la région, on est plus habitué aux vaches et aux moutons... "Le Limousin, c’est vert toute l’année et il y a beaucoup d’eau, du foin, des branches", souligne Sofie Goetghebeur, cofondatrice et trésorière de l’association Elephant Haven. Des branches et de l’herbe indispensables à l’alimentation des éléphants. "C’est très important pour les fibres et 10% de leur régime est composé de fruits et de légumes", ajoute Tony Verhulst, l'autre cofondateur.
Ce couple belge d’origine flamande est tombé amoureux des pachydermes en travaillant pendant plus de 20 ans dans des zoos. Jusque-là, Gandhi vivait dans l’un d’eux en Bretagne. Elle a dû faire plusieurs heures de route avant de rejoindre sa nouvelle terre d’adoption. "Il y a beaucoup de lois qui changent en Europe et en France donc nous sommes ici pour aider les éléphants quand ils ont besoin d’une maison de retraite", poursuit Tony. En effet, les éléphants ne seront bientôt plus autorisés dans les cirques. Il faudra par conséquent leur trouver des lieux de repos.
Le soutien des habitants de la commune
Ce sanctuaire prévoit d’héberger trois pensionnaires dans l’immédiat, mais les 29 hectares du parc permettent de voir beaucoup plus grand. La maison de retraite est uniquement financée par des dons et gérée par de nombreux bénévoles. "C’est un projet solidaire. Je crois qu’on est un peu plus de 200 personnes à être venues sur le site", affirme Christine Friscia-Chavaudra, bénévole de l’association.
Dans le village de Buissière-Galant, les conversations tournent autour de cette arrivée et des prochaines à venir. "Il y en a qui n’y croyaient pas. D’autres disaient ‘ils doivent venir à pied les éléphants parce qu’ils n’arriveront peut-être jamais’", sourit un habitant. "Les éléphants ont aussi le droit à leur retraite", déclare un autre. D'ici à un an, le sanctuaire espère pouvoir accueillir des écoliers afin de les sensibiliser à la préservation des éléphants d’Asie. Sur les trois dernières générations, leur population sauvage a chuté de 50%.
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