"Cela représente entre 400 et 600 euros par mois" : le grand boom des ventes de glaçons

TF1 | Reportage Ignacio Bornacin, Thomas Rolnik.
Publié le 8 août 2022 à 11h13, mis à jour le 8 août 2022 à 11h20

Source : JT 20h WE

Avec les vagues de chaleur à répétition, ce petit cube d'eau vaut de l'or.
Les fabricants de glaçons ne s'arrêtent pas depuis le début de la canicule !

Il est la star de l'été. Le simple bruit des glaçons, mélangé au son des vagues, est une invitation à la détente. La promesse d'un instant de fraîcheur pendant ces vacances caniculaires. Dans les restaurants, il est gratuit pour les clients. Mais pour les patrons, chaque glaçon coûte deux centimes en moyenne. Et à la fin du mois, la facture les refroidit. "Cela représente entre 400 et 600 euros par mois quand même, détaille Julien de Ubea, directeur du restaurant La Boho, à Saint-Cyr-sur mer (Var). On commande 60 à 80 kilos par jour. Tout est accompagné de glaçons, même l'eau plate en carafe qui est gratuite." 

1 euro le kilo de glaçons

Alors pourquoi ne pas fabriquer ses propres glaçons ? En réalité, produire de grandes quantités par jour demande des machines volumineuses qui coûtent jusqu'à 10.000 euros. Et en bord de plage, celles-ci souffrent de la chaleur et demandent beaucoup d'entretien. Les entreprises se sont donc spécialisées.

À Tours par exemple, l'entreprise Mont Glaçon produit jusqu'à deux tonnes de glaçons par jour avec l'eau de la ville. Les dernières bactéries sont éliminées par des rayons UV dans les tuyaux. Le kilo de glaçons est vendu à 1 euro en moyenne. C'est 300 fois plus cher qu'un litre d'eau du robinet. "Tout le monde nous appelle de Nantes jusqu'à Bézier. À cause de la canicule, personne n'a de glace d'avance," rapporte François Chevalier, le directeur de l'entreprise.  Une course contre-la-montre se déroule pour éviter la pénurie de glaçons chez les commerçants.

À Toulon dans le Var, Karim Zouayani et l'équipe de Speed Glaçon se lèvent à l'aube pour charger une dizaine de camionnettes de glaçons. Il suit un rythme de livraison effréné depuis le mois de juin. Grandes surfaces, restaurants, festivals… jamais la demande n'avait été aussi importante. "On a trois fois plus de clients que les années précédentes, explique-t-il. Il y a eu le covid, maintenant la canicule, c'est un gros boom pour nous." Ce jeune entrepreneur pense donc tripler son chiffre d'affaires cette année.


TF1 | Reportage Ignacio Bornacin, Thomas Rolnik.

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