ÉPIZOOTIE - La grippe aviaire se propage dans le Sud-Ouest, notamment dans les Landes. Et les éleveurs n'ont parfois d'autre choix que de sacrifier leur élevage pour venir à bout de la maladie.
Benjamin Naurris prend toutes les précautions pour nous recevoir sur son élevage, mais le cœur n'y est plus. Comme tous les éleveurs de volailles du sud des Landes, il s'apprête à voir ses 400 canards, âgés d'à peine un mois, abattus dans les prochaines semaines. Il perd son élevage pour la troisième fois en cinq ans.
Comme chaque année, il avait pourtant mis ses canards sous filets et respecté toutes les mesures. Aujourd'hui, il réclame une nouvelle stratégie face au virus et espère qu'un vaccin sera autorisé avant l'hiver prochain.
"Il faut prendre des mesures draconiennes"
On compte 161 communes landaises qui sont concernées par ce vide sanitaire. Un abattage préventif pour lutter contre une épidémie devenue hors de contrôle. "Il faut prendre des mesures draconiennes avec toutes les difficultés que cela représente pour les éleveurs concernés. Notre devoir, c'est de protéger les sites sensibles", explique Marie-Hélène Cazaubon, présidente de la Chambre d'agriculture.
Le nord des Pyrénées-Atlantiques et l'ouest du Gers sont également touchés. Au total, 1,3 million de volailles seront abattues d'ici trois semaines. Cela pourrait porter à 2,5 millions le total d'animaux abattus, principalement des canards, contre 3,5 millions l'hiver passé. Depuis 2015, c'est la quatrième fois que la grippe aviaire oblige les éleveurs du Sud-Ouest à vider temporairement leur élevage pour éradiquer la maladie.
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