Ces deux villages sont tellement collés qu’ils ne devraient en former qu’un.Ils sont à cheval sur le Cantal et l'Aveyron.Reportage aux deux Saint-Santin.
Quand midi sonne, Dédé fait résonner au choix le clocher de l'une ou l'autre des deux églises côte-à-côte. "Il sonne une semaine dans l'Aveyron et une semaine dans le Cantal", explique une habitante. Voilà qui mérite une petite explication. Une ligne sépare en deux la place du village, ou plutôt la place des deux villages : d'un côté Saint-Santin-de-Maurs, dans le Cantal, de l'autre Saint-Santin, dans l'Aveyron. L'un étant donc dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et l'autre Occitanie.
En hauteur, on voit bien que ces deux villages auraient dû n’en faire qu’un. Mais cette frontière tracée pour d’obscures raisons en 1789 a changé la vie des habitants des deux Saint-Santin, à commencer par celle du facteur : "Je ne fais que l'Aveyron. Tous les matins, je passe entre les deux églises". Claude et Myriam forment un couple transfrontalier. Lui est Aveyronnais, elle est Cantalou. Myriam a quant à elle travaillé quelques années dans une maison à cheval sur la frontière.
À cause de cette limite administrative, ici tout est en double, les églises, les cimetières, les salles des fêtes, deux mairies et donc deux maires. Pendant des siècles, cette frontière a été source de rivalité entre des Aveyronnais et des Cantalous aux caractères bien trempés. Actuellement, la ligne n’est plus infranchissable. Les deux communes partagent le monument aux morts et le stade de foot avec une cage dans le Cantal et l'autre... dans l'Aveyron.
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