Une nouvelle loi oblige les petites communes à donner des noms à toutes les voies.Le JT de TF1 s'est rendu dans un village de Dordogne où la mesure crée des remous.
Difficile, parfois, de retrouver son chemin dans les petites communes. Les lieux-dits ne figurent pas toujours sur les GPS. Alors l’État a décidé d’y remédier. 350.000 voies ont désormais une adresse précise pour respecter l'obligation.
Mais à Peyzac-le-Moustier (Dordogne), ça ne passe pas : ce changement ne plaît pas à certains habitants. "Nous, on continuera à appeler les lieux-dits par les lieux-dits mais tout doucement, ces lieux-dits seront abandonnés. Ça fait partie de notre patrimoine, ça fait partie de ce que nous ont transmis nos ancêtres et de ce que, nous, on devra transmettre à nos enfants", affirme Joëlle Riche, une habitante, dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article.
Faciliter le travail des secours
Selon elle, il n’y a eu aucune concertation. Alors, avec deux autres habitants de la commune, ils ont monté un collectif. "Avant, on disait 'on va à la Reine' et là, on ne sait plus. Ça nous fait bizarre alors on le dit toujours parce que nous on a gardé ces noms-là. Il y a des gens qui demandent des fois et on ne connaît pas le nouveau nom", sourit Didier Veyret, qui fait partie du collectif.
Dans ce combat de rue, quelques panneaux ont été arrachés. La municipalité les a remplacés par des affichages provisoires. Pour la maire de Peyzac-le-Moustier, plusieurs lieux-dits avaient les mêmes noms et il valait mieux tout changer pour faciliter le travail des secours. "On a eu un exemple l’année dernière où il y a eu le feu dans un hameau et heureusement qu’il y avait l’adresse. Ils ont trouvé tout de suite où ça se situait donc ça nous a aussi confortés sur le fait que ce qu’on avait fait apporte vraiment de la sécurité", conclut Joëlle Jouanel-Monribot, maire (SE).