À Beauzelle, près de Toulouse, près de 600 caravanes de gens du voyage occupent illégalement depuis dix jours un terrain privé.Leur installation sauvage a entrainé des pannes d'électricité dans les communes voisines, ce qui provoque la colère des habitants.Une équipe de TF1 s'est rendue sur place.
Le rassemblement a de quoi surprendre : depuis une dizaine de jours, 600 caravanes sont installées sur un terrain agricole à Beauzelle, à quelques kilomètres de Toulouse, sans électricité. Pour se fournir, les gens du voyage ont donc dû détourner des câbles électriques jusqu'à leur camp. Résultat, quelques coupures ont été occasionnées chez les riverains voisins. L'un d'entre eux témoigne dans la vidéo du JT de TF1 ci-dessus : "Je crois qu'ils passent par les arbres, qui sont sur les câbles électriques, les lignes haute tension, directement. Je ne sais pas comment ils font", dit-il.
Une habitante enchaîne : "Quand ils sont arrivés, dès le lendemain, on a eu des coupures d'électricité. Avec mon mari, on travaille à domicile, on a nos bureaux à domicile et on n'a pas pu travailler de la matinée. On est nombreux à être embêtés", lance-t-elle. Tandis qu'un retraité reconnait qu'une fois leur emménagement fait, "c'était trop tard".
Le préfet n'a pas vraiment de pouvoir pour faire évacuer ces terrains qui sont occupés de façon irrégulière.
Ludovic Mendes, député Renaissance de Moselle
Installée illégalement sur un champ privé à la croisée entre trois communes, la communauté reconnait s'être fournie en électricité aux alentours. Elle n'aurait pas trouvé de terrains homologués, mis à disposition par les mairies, malgré les demandes. "On a besoin d'aides de l'État pour au moins nous accueillir. On ne demande pas grand-chose, un terrain avec un point d'eau, un point d'électricité parce qu'on sait très bien que ça gêne un peu les riverains et tout ça", explique Julio Steis, coresponsable de l'organisation du campement.
Le problème, c'est que les communes de plus de 5 000 habitants doivent disposer d’aires d'accueil. Ce qui n'est pas toujours facile à mettre en place. Et lorsque des campements clandestins s'installent, les marges de manœuvre sont limitées pour les autorités. "La limite aujourd'hui, c'est que le préfet n'a pas vraiment de pouvoir pour faire évacuer ces terrains qui sont occupés de façon irrégulière. On a des élus qui sont aujourd'hui excédés parce que, pour certains, c'est toutes les semaines", souligne Ludovic Mendes, député Renaissance de Moselle.
Ce député travaille sur une loi pour faciliter l'expulsion des gens du voyage. En attendant, qui devra payer la facture d'électricité pour cette fois-ci ? La question demeure sans réponse.