Le 13H

Pas plus de deux chiens par foyer : la décision radicale d'une maire de Meurthe-et-Moselle

par V. F | Reportage TF1 Guillaume Gruber et Christophe Hanesse
Publié le 21 septembre 2023 à 18h31, mis à jour le 22 septembre 2023 à 10h53

Source : JT 13h Semaine

Pas plus de deux chiens, un coq, une oie et une pintade par foyer : c'est la règle que vient de décréter la maire d'Emberménil, en Meurthe-et-Moselle.
Une décision qui vise à mettre fin aux conflits de voisinage liés aux animaux, mais qui hérisse une partie des habitants de la commune.
Une équipe de TF1 s'est rendue sur place.

Faites-vous partie de ceux qui trouvent le chant du coq dérangeant ? Dans le village d’Emberménil (Meurthe-et-Moselle), certains habitants répondent par l'affirmative. Alors pour mettre un terme à différents conflits de voisinage, la commune a pris une décision radicale : un arrêté municipal interdit désormais à chaque foyer d’avoir plus de deux chiens et un coq. 

Et ce n'est pas tout. Isabelle a reçu un courrier il y a une semaine stipulant que d'autres animaux domestiques, comme les oies et les pintades, sont également concernés. "Mon fils a trois chiens, la femelle et les deux chiots, donc on ne peut pas s'en débarrasser comme ça. Ça m'a révoltée", s'offusque-t-elle dans la vidéo du 13H de TF1 à retrouver en tête de cet article.

C'est quand même une atteinte à nos droits à la liberté quand même. Et puis, c'est brutal.
Anne-Laure, habitante d’Emberménil

Parmi les autres habitants, certains pensent que cette chasse aux volailles est absurde. Ils ne comprennent pas l’arrêté pris par la maire. "On a pensé jusqu'où elle va aller. Deux gosses par maison, pas plus. Un truc de fou quoi !", renchérit un voisin. Linda, elle, est satisfaite. Il faut dire que cette riveraine n'arrive pas à s'entendre avec son voisin qui élève de nombreux chiens. Elle est contente que cet arrêté anti-animaux ait été publié. "Les coqs, ça ne me dérange pas trop. Les chiens, oui, ça, c'est sûr. Il fallait faire quelque chose", affirme-t-elle. 

Quant à Anne-Laure, elle a pu garder ses poules. En revanche, elle a dû se séparer, à contrecœur, de ses trois coqs. "Je me dis, mais c'est quand même une atteinte à nos droits à la liberté, quand même. Et puis, c'est brutal. On avait déjà pris des mesures parce qu'effectivement, on dérangeait les voisins, et je ne vois pas pourquoi en arriver là, en fait", s'interroge-t-elle.

De son côté, la maire, Angeline Lamy, regrette un manque de communication entre voisins, mais elle assume totalement son arrêté municipal. "À un moment donné, je ne peux pas aller dans chaque foyer d'Emberménil. Il fallait que je prenne un arrêté pour calmer un peu les petits cancans qu’il y a dans le lotissement, quitte à être absurde", explique-t-elle. 

Ceux qui ne respectent pas cette règle risquent une amende de 68 euros. La maire laissera le temps aux habitants de s’adapter. En attendant, elle va aller une nouvelle fois à leur rencontre pour tenter de calmer les esprits échauffés. 


V. F | Reportage TF1 Guillaume Gruber et Christophe Hanesse

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