VIDÉO - Calvados : la décision radicale d'un maire face aux chariots de supermarché abandonnés

Sur un terrain d’Hérouville-Saint-Clair (Calvados), que la mairie souhaite garder secret, les chariots de supermarché s’accumulent. Certains sont même recouverts par la végétation. "Près de 500 caddies ont été collectés ces trois derniers mois", affirme le maire (Modem), Rodolphe Thomas. 

Des chariots abandonnés un peu partout dans la commune, devant la route ou parfois juste à côté des poubelles. "Vous savez, on est habitués. C’est devant, c’est derrière... Il y en a partout !", s’exclame une habitante interrogée par TF1. "On les retrouve devant les immeubles, partout", confirme une autre. "Ça ne fait pas terrible, ce n’est pas bien, mais bon, après, il y a peut-être des gens qui n’ont pas les moyens d’avoir une voiture. Mais bon, quand on en a besoin, on le ramène à sa place", estime encore une autre. 

Dans les quartiers, le phénomène n’est pas nouveau. Sophie habite ici depuis cinq ans et elle en croise à tous les coins de rues. "Il y en a un qui est ramassé, il y en a trois qui reviennent. Il y a toujours autant de caddies partout. Nous, on a un petit passage pour les personnes handicapées, généralement, ils mettent les caddies là, ils les coincent. Il faut essayer de les décoincer, c’est une galère", sourit Sophie. 

La ville a alors décidé d’y mettre fin. Lassé de les voir traîner, le maire a décidé de les stocker. Et pour récupérer ses chariots, l’enseigne devra payer. "Ce n’est pas à la ville d’Hérouville de faire le travail des autres. Donc, nous avons sensibilisé l’enseigne Carrefour pour qu’ils reviennent les chercher, à condition qu’ils paient dix euros par caddie. Et donc c’est près de 5.000 à 6.000 euros que devra payer l’enseigne Carrefour", reprend Rodolphe Thomas. 

En réponse au maire, la direction de l’enseigne a décidé de renforcer la fréquence de ramassage des chariots, passant d’une à trois fois par semaine.