Les traditionnelles cérémonies du 6 juin seront célébrées mardi à Ver-sur-Mer (Calvados) en présence du ministre des Armées Sébastien Lecornu.Année après année, ces lieux emblématiques de la Seconde Guerre mondiale sont menacés par l’érosion.C'est le cas notamment de la célèbre pointe du Hoc, dont un pan de la falaise est tombé à la mer l'an dernier.
À marée haute, la mer ne laisse aucun répit à la Pointe du Hoc (Calvados). Jour après jour, ce symbole du Débarquement est grignoté par les vagues. En mai 2022, un important pan de la falaise s'est même écroulé. La Pointe du Hoc s'est alors pratiquement réduite de moitié. Aujourd’hui, la falaise de calcaire friable a déjà reculé de dix mètres. "C'est dommage, ça s'abime. Il faut que ce soit restauré", avance un visiteur dans la vidéo du JT de TF1 ci-dessus.
Freiner au maximum l'érosion
Sauf qu'une restauration est impossible. Mais les États-Unis, gestionnaires du site, déboursent des millions d’euros pour consolider la falaise. Des clôtures ont par exemple été installées pour empêcher le piétinement des visiteurs. L'objectif est de freiner au maximum l’érosion. "On peut penser que ça n'est que temporaire de toute façon. C'est toujours un calcul à faire entre le coût de ces investissements et les bénéfices qu'on peut en retirer", explique Caroline Blondy, maître de conférence en géographie à l'Université de la Rochelle.
À 40 kilomètres de là se trouve Utah Beach (Manche), l’une des cinq plages du Débarquement. Une ligne de front où la mer peut se montrer agressive et le vent violent. Son musée, situé à quelques pas, est, lui aussi, menacé par la montée des eaux et l’érosion, car la dune s’efface et ne constitue plus un rempart contre la mer. "Il y a beaucoup de choses qui sont en péril, j'ai peur que ce soit irréversible", s'inquiète un riverain.
Tous les deux ans, la ville déverse 7 000 mètres cubes de sable pour renforcer la dune, mais cette solution est temporaire. "Nous nous sommes engagés à faire une étude sur les possibilités : soit de remettre du sable, mais d'une façon beaucoup plus importante, soit d'évoquer un éventuel changement de place", détaille Charles de Vallavieille, le maire de Sainte-Marie-du-Mont (Manche). Une chose est sûre, à long terme, l'édile n’aura plus de choix. Il devra envisager un repli stratégique en déménageant le musée pour l’éloigner de la mer.
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