Le 13H

VIDÉO - "Ils nous rasent la tête" : un couple de goélands rejoue les "Oiseaux" d'Hitchcock dans le Finistère

par La rédaction de TF1info Reportage TF1 Chloé Ebrel, Médéric Pirckher
Publié le 11 juillet 2023 à 17h17, mis à jour le 11 juillet 2023 à 18h50

Source : JT 13h Semaine

À Châteaulin, dans le Finistère, un couple de goélands donne du fil à retordre aux riverains.
Installé sur le toit d'un café, il s'en prend régulièrement aux clients.
Une équipe de TF1 s'est approchée de ces drôles d'oiseaux.

Une menace qui porte le nom de goéland. Depuis plusieurs semaines, un couple de volatiles a élu au domicile au-dessus d'un café de Châteaulin, dans le Finistère. Problème, les clients sont régulièrement effrayés par leur agressivité. Parfois, se faire discret ne suffit pas. "Les clients se protègent avec leurs mains quand ils sont vraiment surpris dans la rue", témoigne Florence Bordelet, propriétaire du café de l'Aulne, dans le reportage de TF1 ci-dessus. "Ils font leur vie, ce sont eux qui gèrent notre vie. Et en fait, il n'y a rien à faire", se désole-t-elle. "C'est pénible parce qu'il faut toujours être à l'affut", pointe encore la patronne. Les deux oiseaux ne manquent, en effet, pas la moindre opportunité quand il s'agit de grignoter des miettes de pain ou toute autre nourriture. 

C'est quand même impressionnant.
Un habitant

Au quotidien, l'équipe du café fait tout pour assurer le confort de sa clientèle. "Je vous mets le store pour que les goélands ne viennent pas vous attaquer. Là, vous êtes protégés, vous êtes tranquilles", lance, par exemple, Florence Bordelet en plein après-midi. Tous les moyens sont bons pour réussir à cohabiter avec les spécimens. 

Des drôles de colocataires qui envahissent aussi le reste du quartier. Ils imposent leur loi et font la une de l'actualité. "On n'est pas tranquilles parce que c'est quand même impressionnant. Ils nous rasent la tête dans un sens, puis dans l'autre", se plaint un habitant de Châteaulin. C'est "en permanence, jusqu'à ce que l'on parte", se désole-t-il encore. 

Malgré tout, cette histoire, qui prête à sourire, n'étonne pas vraiment. "On a l'habitude. Des touristes se sont fait attaquer il y a quelques années sur le pont. Un gamin qui avait un sandwich se l'est fait piquer", raconte un local de l'étape. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que ce genre de nuisances est dénoncé. Cela a notamment déjà été le cas à Paris (Île-de-France), aux Sables-d'Olonne (Vendée), ou même à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), où un drone a été utilisé pour chasser les animaux. 

La raison ? Le goéland était, est et restera un animal sauvage, arrivé en ville pour se nourrir plus facilement. "Nous ne sommes plus vus, en tant qu'humains, comme des prédateurs ou une menace, mais comme une source potentielle d'accès à la nourriture", explique Iwein Le Frapper, chargé d'étude en ornithologie à "Bretagne Vivante". "De ce fait, on peut retrouver des comportements assimilables à de l'agressivité. En réalité, c'est une adaptation individuelle de certains goélands", continue-t-il. Et quand bien même le spécimen peut parfois être envahissant, sa population baisse drastiquement. Par exemple, en Bretagne, il ne reste plus que 30.000 couples environ. C'est deux fois moins qu'il y a 30 ans.


La rédaction de TF1info Reportage TF1 Chloé Ebrel, Médéric Pirckher

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