VIDÉO - Pénurie de médecins : cette commune bretonne paie les études de son futur généraliste

En Bretagne, un maire en manque de médecin, en région parisienne, un étudiant en médecine en manque d'argent. Et s'ils faisaient affaire ensemble ? L'été dernier, dans une lettre, Léonard Farcy, en troisième année de médecine, propose un marché à la mairie de Plévenon (Côtes-d'Armor) : si elle lui verse 400 euros par mois jusqu'à la fin de ses études en 2030, il s'y installera ensuite pendant au moins sept ans.

"Il était enthousiaste, et comme il avait fait déjà fait trois saisons comme saisonnier à Plévenon au camping, je me suis dit pourquoi pas", explique Hervé Van Praag, maire (SE) de Plévenon-Cap Fréhel, dans le reportage de TF1 en tête de cet article. Ce procédé est-il légal ? Absolument : Léonard joint à sa lettre le texte de loi qui le prouve. En revanche, s'il rate son diplôme ou renonce à être médecin, il devra rembourser l'argent à la commune, en tout 45.000 euros. "C'est beaucoup d'argent, c'est vrai, mais c'est un choix", fait valoir le maire.

Un soulagement pour le jeune homme, qui n'a plus de problème pour sa voiture ou ses livres de cours. Il comptait, de toute façon, exercer plus tard dans les Côtes-d'Armor, où vivent ses grands-parents. "Je connais très  bien la région. Pour moi, c'est un endroit fantastique, voire paradisiaque", confie-t-il.

En 2030, il s'installera donc dans ce cadre loin d'être désagréable. Et le maire a déjà tout prévu en achetant une maison médicale. Un investissement de 300.000 euros qui permettra à Léonard d'exercer dans un bâtiment flambant neuf. Les habitants ont déjà hâte, et peu importe que ce ne soit que dans 7 ans. Léonard arrivera à point nommé  : les deux médecins les plus proches sont débordés, et ils ont plus de 65 ans. À l'arrivée de Léonard, ils seront déjà partis à la retraite.