VIDÉO - "Brastis" : le pastis breton fait un carton !

Mathilde Joris | Reportage TF1 Jade Duong, Belinda Sid Ahmed
Publié le 17 octobre 2022 à 9h52

Source : JT 13h WE

Une distillerie des Côtes-d'Armor défie les Marseillais sur leur propre terrain.
Le "Brastis", contraction de breton et de pastis, est un franc succès.
Une recette fabriquée dans le plus grand secret des druides.

Un petit pastaga en terrasse, au son des cigales. Le pastis a acquis ses lettres de noblesse dans la cité phocéenne. Apéritif provençal par excellence, cette boisson alcoolisée à l'anis n'est toutefois plus la chasse gardée des Marseillais. Rendez-vous à l'autre extrémité de la France, direction… la Bretagne ! À Dinan, cette distillerie des Côtes-d'Armor a peaufiné sa mystérieuse recette de pastis, le "brastis" (contraction de breton et de pastis) dans un secret digne des druides locaux. "Ça n'a pas du tout le même goût que le pastis du sud, mais une vraie particularité bretonne", s'enthousiasme une cliente, interrogée dans le reportage du 13H de TF1 à retrouver en tête de cet article. 

On n'enlève pas aux Marseillais que ce sont eux qui ont inventé le pastis. Ou ils vont encore nous rouspéter !
Laurent Jouffe

Depuis 20 ans, la maison Jouffe s'est spécialisée dans les spiritueux. À l'origine, les intéressés sont plutôt branchés cognac et calvados. Naturellement, son fondateur Laurent Jouffe rend à César ce qui appartient à César. "On n'enlève pas aux Marseillais que ce sont eux qui ont inventé le pastis. Ou ils vont encore nous rouspéter !" La composition de son brastis si populaire reprend bien les fondamentaux : alcool, anis, réglisse et sucre, d'origine française, mais aussi d'importation. 

Un succès foudroyant

Pour plaire aux palais des Bretons, le producteur mise aussi sur sa touche personnelle, une eau bretonne à 100%, et une production locale des bouteilles. Comptez entre 24 et 32 euros l'unité. Et le pari est visiblement remporté haut la main. Sur la première année, en 2019, la maison familiale espérait vendre 5.000 bouteilles. Mais le succès fut tellement foudroyant que le fameux brastis représente déjà la moitié du chiffre d'affaires de l'établissement. Prochain objectif : l'exporter à l'étranger, à la manière du géant Pernod Ricard aux États-Unis. 

À Brest, une autre distillerie a tenté le pari du pastis breton. En 2019, Sylvaine Le Meur a créé le Ty jaune, sa propre recette artisanale, composée d'une quarantaine de plantes, de graines, d'épices et de sucres élaborés à partir d'algues. Une composition délicate qui a nécessité de nombreux tests et échecs avant de trouver la bonne formule. Les bouteilles de la Finistérienne se sont écoulées à plus de 70.000 unités, malgré un lancement en pleine crise sanitaire.

Mais la route est encore longue avant de chatouiller les chevilles du mastodonte du "pastaga". Avec 6,7 millions de bouteilles vendues au premier semestre 2022, le Ricard est le produit qui génère le plus de chiffre d'affaires de la grande distribution, avec pas moins de 126,8 millions d'euros. 


Mathilde Joris | Reportage TF1 Jade Duong, Belinda Sid Ahmed

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