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Si les bruits de la campagne vous gênent, vous n'êtes pas le bienvenu dans ce village

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 K. Gaignoux, S. Guerche
Publié le 17 février 2022 à 19h02
JT Perso

Source : JT 13h Semaine

Vivre à la campagne, certains en rêvent... en pensant que tout y est calme et silencieux.
Face aux plaintes à répétition de néoruraux, le maire d'une petite commune de Vendée a trouvé la réponse : "Passez votre chemin".

Dès l'entrée de la commune, le message est assumé. "Attention ! Vous entrez dans une commune rurale avec des enfants, des vaches, des coqs, des cloches et des loups ! En cas d'allergie, bonne route !", peut-on lire sur une pancarte installée il y a quelques semaines par le maire de Sainte-Flaive-des-Loups, en Vendée, fatigué des plaintes de la part de néoruraux.

"Ils ont quitté la ville parce qu'il y avait des contraintes de pollution, de bruits... La campagne a également des contraintes qu'il faut accepter", prévient ainsi l'élu (sans étiquette), Patrice Pageaud, dans le reportage de TF1 ci-dessus.

Un patrimoine vivant à préserver

Une idée saluée par ses administrés. "Je trouve que c'est sympa. Ça affirme le côté rural. On s'inscrit dans un village qui est dynamique donc ce panneau, ça affiche la couleur", affirme une habitante. "C'est normal, on est dans une ville rurale, on n'est pas dans une ville de 10.000 personnes", lance une autre.

Malgré cet avertissement, les nouveaux habitants restent les bienvenus. La commune a ainsi gagné 800 habitants en dix ans. Avec ce panneau, le maire espère surtout que l'esprit du village perdure et que les sons et les odeurs qui font partie du quotidien continuent d'être préservés. "C'est vrai que les gens qui viennent de l'extérieur, je les comprends, parce qu'ils ne sont pas habitués. L'odeur de l'essence, c'est sûr que c'est différent de l'odeur du fumier ou des poules", reconnaît en riant un habitant, avant d'ajouter : "mais je pense qu'ils vont s'habituer, ils sont intelligents". 

La difficile cohabitation entre les néo-ruraux et les locauxSource : JT 20h Semaine
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Du côté des éleveurs du coin, si tout est plutôt fait de manière à ne pas déranger les voisins, certains désagréments sont inévitables. "De toute façon, à un moment, le fumier, il faut l'emmener aux champs pour les fertiliser. Forcément, quand on va le brasser, ça va sentir. Mais on dérange quand même pas les gens tant que ça", relativise Olivier Girard. 

Mais la cohabitation ne se passe pas toujours aussi bien. À Buis-les-Barronies, dans la Drôme, nous racontait cette semaine le 20H de TF1, l'agriculteur Yvan Jarnias ne peut plus exploiter des terres qu'il louait jusque-là pour faire paître des vaches. Le nouveau propriétaire des lieux, venu de Marseille, et installé dans une immense bâtisse quelques mètres plus loin, a décidé de l’expulser. "Ces nouveaux arrivants n’ont aucun respect pour l’agriculture et pour les paysans locaux", regrette-t-il.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 K. Gaignoux, S. Guerche

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