Dans la Dordogne, le cuir est travaillé avec du châtaignier ou du mimosa. Ces tanins végétaux ont fait la réputation des ateliers de Saint-Pardoux-la-Rivière.
Dans le Périgord vert, il ne reste plus qu'elle. Fondée en 1903, la tannerie de Saint-Pardoux-la-Rivière est la dernière de Dordogne. Ici, on travaille des tanins végétaux comme autrefois. "En tannant les cuirs, on les rend éternels", lance Marek Sus. D'origine polonaise, ce dernier a repris la tannerie alors qu'elle était en liquidation judiciaire, il y a plus de 30 ans. Les savoir-faire d'antan sont sauvés.
Tout commence dans les immenses tonneaux où les peaux de bovins sont tannées pendant une semaine par des extraits de quebracho, un arbre d'Amérique du Sud, mais aussi du châtaignier ou du mimosa. Un équilibre subtil obtenu grâce à ces poudres. La plupart des tanneries utilisent du chrome qui gomme toutes les imperfections, mais ici, il est banni. Ces extraits naturels sont six fois plus chers.
Il faut trois mois et 43 étapes pour travailler le cuir. La peau est rincée et essorée. Son épaisseur est ensuite harmonisée et son aspect est lissé. Puis, elle est, comme on le dit dans le métier, mise au vent.
TF1 | Reportage A. Mayer, V. Abelaneda
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