PILLAGE – Trois tonnes d’huîtres commercialisables cet hiver ont été volées à un ostréiculteur de l’île de Ré. Le JT de TF1 s'est rendu sur place.
Coup dur à l’approche des fêtes de fin d’année. Un ostréiculteur de l’île de Ré s’est fait voler 300 poches d’huîtres commercialisables cet hiver, soit l’équivalent de trois tonnes, directement sur les parcs. Le vol s’est déroulé entre le 22 octobre et le 4 novembre, a indiqué jeudi le parquet de la Rochelle. "Le ou les auteurs ont pu accéder aux parcs en tracteur ou en bateau", a précisé le procureur Laurent Zuchowicz, confirmant une information du journal Sud-Ouest.
Selon Franck Moreau, la victime, les pertes se chiffrent à près de 20.000 euros. Dans les cabanes, les professionnels rencontrés par TF1 dans le reportage en tête de cet article sont en colère : "C'est terrible", lâche Angélique Rousseau, ostréicultrice à La Flotte-en-Ré. D'autant, souligne-t-elle, que "cette année, c'est un peu compliqué. Les huîtres n'ont pas trop grandi. Il n'y a pas vraiment les volumes qu'on espérait".
Pour certains professionnels, les fêtes de fin d’année représentent 60% du chiffre d'affaires annuel."Il y a des fortes demandes à Noël, beaucoup plus que dans le courant de l'année. C'est peut-être pour cela qu'il y a plus de vols : il y en a qui ne fournissent pas les huîtres qu'il faut, et il y en a qui se servent chez les autres, ", affirme un autre ostréiculteur de l'île. Avec des pertes sèches à la clé. "C’est de l’argent qui doit rentrer donc si on les vole, c'est dur pour l’entreprise qui subit ça, parce que c’est impossible de les retrouver", ajoute un troisième.
Cinq à dix tonnes volées chaque année
Les vols d’huîtres sont effectivement particulièrement fréquents dans les périodes qui précèdent les fêtes de fin d’année en Charente-Maritime : en moyenne, cinq à dix tonnes sont volées chaque année avant les réveillons. Et ce malgré la surveillance des parcs à huîtres par les gendarmes. "Sur l’île de Ré, tous les parcs ostréicoles sont accessibles depuis la terre", explique l’un d’eux. Mais pour la brigade fluviale de la Rochelle, la zone à surveiller est immense : l’équivalent de 5000 terrains de football.
Pourtant, des solutions existent. "Les huîtres connectées sont très utiles. On peut les insérer dans une poche et à chaque fois que la poche est bougée, on peut très bien avoir une sorte d’alarme. Un SMS sera envoyé sur le téléphone du propriétaire comme quoi cette poche est bougée", poursuit l’adjudant-chef Christophe Laferrière. Environ 45 tonnes d’huîtres sortent des parcs chaque année en Charente-Maritime, soit le tiers de la production nationale.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info