HAUSSE - Le ministère de la Santé explique que le prix des médicaments augmente quasiment de moitié quand ils ne sont plus remboursés. Un nouveau coup dur pour le porte-monnaie du patient.
Les laboratoires jouent-ils sur les prix des médicaments dès qu’ils ne sont plus remboursés ? Il semblerait que oui, indique une étude du ministère de la Santé que relaie Le Parisien. Selon elle, chiffres à l’appui, la stratégie des laboratoires pharmaceutiques a changé quand il s’agit de parler des médicaments non-remboursés. Ainsi, afin de compenser d’éventuelles pertes financières ou recul des ventes, la moyenne des hausses des prix est évaluée à 39%.
Un chiffre important, d’autant que comme le notifie l’étude, certains produits ont même vu leur prix doubler, voir plus. A titre d’exemple, le décontractant musculaire Lumirelax a augmenté de 111 % alors que le bain de bouche Alodont voit lui son prix bondir de 144 %.
Lire aussi
Déremboursement des médicaments anti-Alzheimer : "Les familles sont démunies"
Lire aussi
Comment expliquer la pénurie de certains médicaments ?
Chiffre d’affaires en baisse ?
Une des explications pour les laboratoires ? Leur chiffre d’affaires. S’il n’a pas baissé depuis 2011, il n’a guère évolué non plus, se stabilisant autour des 20 milliards d’euros (pour les produits vendus en pharmacie). Il fallait donc bien trouver une alternative !
De plus, depuis trois ans environ, les parts de marché du médicament non-remboursés n’ont cessé d’augmenter, même si cela se fait avec parcimonie précise Le Parisien, passant de 9 % à 10,7 %. De quoi y voir un joli marché.
Et parmi les médicaments non-remboursés, il fallait bien des vainqueurs, avance la Drees (Direction de la recherche et des statistiques du ministère de la Santé) : les analgésiques ou antidouleurs (+14,4 % en un an) et les médicaments liés aux troubles érectiles. Une meilleure pertinence dans les prescriptions donc pour les patients, mais qui se transforme une nouvelle fois, en double peine.