Les contaminations quotidiennes au Covid-19 ont franchi la barre des 200.000, lundi.Les nouveaux variants d'Omicron, BA.4 et BA.5, plus contagieux, entrainent des symptômes moins sévères que leurs prédécesseurs.Ils entrainent toutefois une grande fatigue chez de nombreux patients.
Une flambée qui inquiète. Avec plus de 200.000 cas de contaminations quotidiens de Covid-19 enregistrés depuis lundi 4 juillet, la septième vague de l'épidémie s'installe en France. Et si elle est "moins sévère que les vagues précédentes, une augmentation se fait malgré tout sentir à l'hôpital, aussi bien dans les lits conventionnels qu'en soins critiques", a averti mardi soir, sur LCI, Robert Sebbag, infectiologue à la Pitié Salpêtrière à Paris.
Des symptômes moins forts, donc, mais qui présentent un risque réel, selon le spécialiste. Cette nouvelle vague, marquée par les sous-variants d'Omicron BA.4 et BA.5, plus contagieux que leurs prédécesseurs, "touche beaucoup plus la sphère ORL et chez des sujets relativement jeunes, mais elle est assez cognée. C’est-à-dire qu’elle dure un peu plus longtemps, et les gens sont très, très fatigués", a détaillé l'infectiologue. À terme, "il y a un risque de Covid long" a-t-il insisté.
Appel à remettre le masque dans les lieux clos
Statistiquement, cette reprise de l'épidémie implique que "les personnes les plus fragiles - les plus âgées ou celles présentant des comorbidités - et qui n'ont pas fait leur quatrième dose de rappel se retrouveront à l'hôpital", résume Robert Sebbag. Une circulation du virus d'autant plus accrue qu'elle pourrait bien dépasser les 200.000 cas par jours en réalité. "Beaucoup de gens se font des tests à domicile, qui ne sont pas comptabilisés, donc la réalité vous la multipliez par trois, quatre ou cinq", estime-t-il.
À cette situation de montée des contaminations, se juxtapose celle de la crise à l'hôpital. "La situation hospitalière est dramatique", avec des "services de nuit qui menacent de fermer", insiste Robert Sebbag.
Dans ce contexte qu'il juge "inquiétant", le spécialiste regrette qu'une "mesure simple" ait été supprimée : le port du masque obligatoire dans les transports. "Aujourd'hui, ça va être très difficile de revenir en arrière", évalue l'infectiologue. Il appelle en outre les personnes les plus fragiles et les plus de 60 ans à se faire vacciner, le vaccin "empêchant les formes graves du virus, mais pas forcément la contamination".