800 médicaments contiennent du dioxyde de titane, alerte le magazine Kali

Publié le 22 décembre 2021 à 14h52
JT Perso
Comment désactiver votre Adblocker
  • Cliquez sur l'icône de votre Adblocker installé dans votre navigateur. En général elle se trouve dans le coin supérieur droit de votre écran. Si vous utilisez plusieurs adblockers, veillez à bien tous les désactiver pour pouvoir accéder à votre vidéo.
  • Suivez les instructions indiquées par votre Adblocker pour le désactiver. Vous devrez peut-être sélectionner une option dans un menu ou cliquer sur plusieurs boutons.
  • Lorsque votre Adblocker est désactivé, actualisez votre page web.
  • Remarque : Si vous utilisez le navigateur Firefox, assurez-vous de ne pas être en navigation privée.
adblock icone
Un bloqueur de publicité empêche la lecture.
Veuillez le désactiver et réactualiser la page pour démarrer la vidéo.

Source : Sujet JT LCI

NANOPARTICULES - Bientôt rayé de la liste d'ingrédients des aliments, le colorant E171 (dioxyde de titane) est toujours présent dans de très nombreux médicaments, alerte le magazine de consommation Kali. Il est pourtant potentiellement nocif pour la santé.

S'il y a une logique, elle ne saute pas aux yeux. Alors que le colorant E171, qui contient des particules de dioxyde de titane suspectées d'entraîner des problèmes de génotoxicité, sera interdit en tant qu'additif alimentaire dès 2022 au sein de l'UE, il pourra en revanche toujours être utilisé dans les médicaments.

"800 médicaments" parmi les plus prescrits "contiennent du dioxyde de titane", affirme ce mercredi sur franceinfo Christelle Pangrazzi, la rédactrice en chef du magazine de consommation Kali, qui consacre un dossier aux nanoparticules nocives pour notre santé. "On en trouve dans le Doliprane, le Spasfon, l'Imodium mais aussi beaucoup d'autres médicaments que les gens peuvent prendre au quotidien", décrit-elle.

Une substance purement décorative

Potentiellement dangereux pour la santé, l'E171 n'est pourtant pas indispensable à la bonne efficacité de ces médicaments. Ce dioxyde de carbone sert "simplement à blanchir les médicaments ou à les rendre plus brillants", affirme Christelle Pangrazzi sur franceinfo, dénonçant la "réticence" des fabricants à changer leurs recettes.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait estimé début mai que l'E171 ne pouvait plus être considéré comme "sûr" en tant qu'additif alimentaire, car si l'absorption des particules de dioxyde de titane est faible, "elles peuvent s'accumuler dans l'organisme". Le régulateur, qui avait mené son étude à la demande de Bruxelles, avait donc jugé ne pas pouvoir exclure la "génotoxicité" du composant, c'est-à-dire sa capacité à endommager l'ADN, le matériel génétique des cellules. Le Conseil supérieur de la Santé belge considère de son côté le dioxyde de titane comme "cancérigène possible". En 2017, des chercheurs avaient également établi qu'il pouvait provoquer des lésions pré-cancéreuses chez des rats.

Le magazine Kali demande "des changements réglementaires concernant les nanoparticules". "Ce sont des substances extrêmement petites qui peuvent se loger au cœur des cellules et probablement les modifier. [...] Elles sont très nombreuses et nous demandons le retrait de certaines d'entre-elles, les plus dangereuses et certaines où les études convergent en expliquant qu'il y a probablement des risques sanitaires."

Lire aussi

Un additif également largement présent dans les dentifrices

Au-delà des médicaments, le dioxyde de titane est aussi toujours présent dans les produits cosmétiques et les produits d'hygiène. En 2019, l'association Agir pour l'environnement avait étudié la composition de 408 dentifrices, dont 59 pour enfants, et avait noté la présence de dioxyde de titane dans deux tiers d'entre eux, dont vingt-cinq bio. La moitié des dentifrices pour enfants était également concernée.

Le problème, signalait l'association, n'est pas forcément la dose contenue dans le dentifrice, mais plutôt l'exposition chronique. La situation, insiste l'association dans un communiqué, est d'autant plus préoccupante chez les enfants, qui ont tendance à ingérer le dentifrice. "Cette exposition pose question, d'autant qu'elle se fait au niveau d'une muqueuse fragile, avec beaucoup de micro lésions qui peuvent faciliter davantage la pénétration du dioxyde de titane dans l'organisme."


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info