FUMER – Des chercheurs finlandais révèlent que pour une même consommation de tabac, ces dames ont davantage de risques de faire une hémorragie cérébrale. La seule façon de se prémunir reste d’arrêter.
Les hommes et les femmes ne sont pas égaux face au tabac. Des chercheurs révèlent que si les attaques cérébrales touchent globalement tous les fumeurs, ils concernent surtout les femmes. "Etre de sexe féminin est un facteur de risque indépendant et nous avons trouvé la preuve que ce risque élevé chez la femme s'explique par sa vulnérabilité à fumer", explique le Dr Joni Valdemar Lindbohm, un auteur de l’étude. Ce type d’hémorragie, qui représente 20% des cas d’AVC, se produit lorsqu’une artère du cerveau se rompt et provoque l’arrêt brutal de la circulation du sang.
Les résultats
de leurs travaux, publiés dans la revue scientifique Stroke, montrent donc que le sexe est un facteur de risque à ne pas négliger.
► Méthodologie : près de 66.000 personnes suivies
Pour cette étude, les scientifiques de l’université d’Helsinki (Finlande) ont analysé les données de 65.521 personnes sur près de 21 ans. Elles étaient âgées d’en moyenne 45 ans et près de la moitié étaient des femmes. Ils ont ainsi répertorié leur consommation de tabac, leurs éventuelles attaques cérébrales ou les décès.
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► Ce que l'étude a démontré : quatre fois plus de risques pour les femmes
Premier constat, qui n’étonnera personne : fumer accentue le risque d’hémorragie cérébrale. Et plus on fume depuis longtemps, plus ce risque est important. Fait plus surprenant, les chercheurs constatent une différence de taille entre ces dames et ces messieurs. Ainsi, une femme qui se grille entre onze et 20 cigarettes par jour a presque quatre fois plus de chance de faire un AVC qu’une non-fumeuse. Pour un homme, le risque est multiplié par 2,13 par rapport à un homologue sevré ou qui n’a jamais touché à la nicotine. Et si on fume moins de dix cigarettes ? Le constat est quasi similaire. Les femmes ont 2,95 plus de risques contre 1,93 pour ces messieurs.
► Ce qu'il faut en conclure : se sevrer pour se prémunir
Si les femmes ont plus de risques de souffrir d’une hémorragie cérébrale, le risque existe tout de même pour les deux sexes. Et ce, peu importe le nombre de cigarettes calcinées. Ainsi, la toxicité du tabac dépend de la quantité totale consommée mais surtout du nombre d’années passées à fumer. Fumer ne serait-ce qu’une seule cigarette par jour pendant cinq ans suffit à multiplier les risques d’AVC, d’infarctus du myocarde et de cancer du poumon.
La bonne nouvelle est qu’il y a une solution pour éliminer le facteur de risque : arrêter. Après six mois d’abstinence, les anciens fumeurs ont des risques comparables à ceux des non-fumeurs. Aussi bien pour la gent masculine…que féminine.
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