À l'hôpital de Pontoise, faut-il amener ses propres couvertures faute de réserves suffisantes ?

Emmanuel Macron ? "C’est la tiers-mondisation du pays", assure sur ses réseaux sociaux le député LFI Paul Vannier. L'élu de la 5e circonscription du Val-d'Oise en veut pour preuve un message qu'il présente comme placardé au sein de l'hôpital de Pontoise, et dont il relaie un cliché. Sur de simples feuilles A4, on peut notamment lire que les patients doivent apporter plusieurs "gants de toilette" et "serviettes", en raison d'une "rupture". Dans le même temps, on apprend que "l'hiver arrive et l'hôpital manque de couvertures". Il est alors demandé aux personnes qui séjournent dans l'établissement de "ramener des plaids, couvertures et bons pulls chauds" pour les familles. 

Si le manque de moyens est régulièrement dénoncé par les soignants, la direction de l'hôpital s'inscrit en faux et réagit à cette publication en assurant qu'aucune pénurie n'est observée. Il s'agit à ses yeux d'un message trompeur, qui a été rapidement décroché.

Le fait qu'un élu relaie ce message sur les réseaux sociaux n'a pas tardé à susciter des réactions et à attirer l'attention de la direction de l'hôpital de Pontoise. Cette dernière a répondu sans tarder à Paul Vannier : elle a expliqué, dans un premier temps, ignorer "où ces affiches ont été apposées" et a ajouté que "comme dans de nombreux hôpitaux", il est demandé aux patients de prévoir certains éléments en vue d'une prise en charge dans l'établissement. "Lors de votre hospitalisation, nous vous remercions de vous munir... De votre linge personnel (pyjama, chaussons…) et de votre nécessaire de toilette (gants et serviettes de toilette, brosse à dents, dentifrice, savon, shampooing, etc)", est-il ainsi écrit dans les documents officiels à destinations des personnes recevant des soins.

La direction l'assure, "cette demande n'est en rien liée à une pénurie". En ce qui concerne "la seconde affichette", la réponse est très claire : "il n'est pas demandé aux patients d’apporter des couvertures. Pas de pénurie de ce matériel au sein de notre établissement."

Contacté ce mardi par TF1info, l'hôpital précise qu'il en sait davantage sur l'origine de ce message. Et confirme en passant qu'il a bien été placardé dans ses locaux. "Nous avons identifié l'origine de cette affichette. Il s'agissait de l'initiative d'une personne au sein d'un service, qui ne répondait en rien à des consignes portées par l'établissement". En conséquence, nous indique-t-on, ledit message "a été enlevé".

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