ENQUETE - La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé ce jeudi avoir épinglé plus d'une centaine de références de produits cosmétiques contenant des substances indésirables.
C'est lors d'opérations de contrôle de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) que le pot aux roses a été découvert. Plus de 140 références de produits cosmétiques se sont avérées contenir des substances interdites. "Ces produits ont fait l'objet d'une prescription de retrait immédiat", a indiqué la DGCCRF dans un communiqué.
L'enquête visait notamment des traces de methylisothiazolinone (MIT) et d'isobutylparaben, deux substances interdites depuis respectivement le 12 février 2017 et depuis le 30 juillet 2015, en raison "des réactions allergiques qu'elles peuvent causer". La DGCCRF avait annoncé cette opération en juin, à la suite d'une enquête de l'UFC-Que Choisir. L'association de consommateurs avait indiqué avoir répertorié 23 cosmétiques toujours en vente en France, bien que contenant des substances interdites.
Deux fabricants pointés du doigt
L'enquête de la DGCCRF a révélé que certains produits incriminés ne contenaient plus les substances interdites mais que l'étiquetage n'ayant pas été actualisé, ils figuraient toujours dessus. Quant aux cosmétiques contenant effectivement lesdites substances, la DGCCRF a pointé des fabricants qui "se sont efforcés d'écouler leurs stocks jusqu'à une date très proche" de l'entrée en vigueur de l'interdiction, et des distributeurs aux connaissances "parfois limitées" de la réglementation.
Enfin, deux fabricants ont été épinglés pour avoir "poursuivi l'utilisation et la commercialisation de ces conservateurs" après leur interdiction. Les concernant, "des procès-verbaux d'infraction seront transmis prochainement à la justice", a précisé la DGCCRF.