Accidents vasculaires cérébraux : 35% des Français n'ont pas le réflexe d'appeler les urgences

Publié le 26 octobre 2017 à 23h07
Accidents vasculaires cérébraux : 35% des Français n'ont pas le réflexe d'appeler les urgences
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SANTE - Alors que la Journée mondiale des accidents vasculaires cérébraux se tient dimanche 29 octobre, un sondage publié ce jeudi fait froid dans le dos. En effet, plus d'un tiers (35%) des Français n'auraient "pas la réaction appropriée" que ce soit pour eux ou pour leurs proches en cas d'AVC.

Chaque année, 140.000 personnes sont touchées par un accident vasculaire cérébral (AVC) et environ 30.000 en décèdent, selon l'agence Santé publique France. C'est l'une des premières causes de mortalité dans l'Hexagone. Et pourtant, plus cette pathologie est prise en charge tôt, mieux elle peut être traitée. Seulement voilà, le grand public est souvent mal informé. Preuve en est avec ce sondage Odoxa publié ce jeudi : plus d'un tiers (35%) des Français n'auraient "pas la réaction appropriée" pour eux-mêmes ou l'un de leur proche en cas d'AVC.

"24% des Français appelleraient les pompiers, 10% iraient aux urgences, 1% attendraient de voir si les symptômes persistent et 65% auraient en revanche le bon réflexe en appelant le 15, le numéro pour les urgences médicales", selon ce sondage réalisé pour la Fondation sur la recherche contre les AVC avant la journée mondiale des accidents vasculaires cérébraux dimanche 29 octobre.

Une méconnaissance qui laisse perplexe puisque selon le neurologue Jean-Louis Mas, président de la fondation, "l'élément le plus important dans la prise en charge des AVC est le temps". "Certains traitements très efficaces ne sont possibles que s'ils sont réalisés dans les premières heures suivant l'accident. Il est donc essentiel d'appeler le 15 en cas d'AVC", explique-t-il.

AVC, comment repérer les signes avant-coureurs Source : JT 20h Semaine
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Première cause de mortalité chez les femmes

L'AVC, ou "attaque cérébrale", est dû à l'arrêt brutal de l'irrigation sanguine qui prive d'oxygène les zones du cerveau touchées. C'est une urgence absolue, qui peut entraîner le décès ou des séquelles motrices ou intellectuelles importantes. Les principaux symptômes sont une déformation de la bouche, des difficultés à parler ou la perte d'une fonction motrice. 

C'est la première cause de mortalité chez les femmes, devant le cancer du poumon, avec 18.343 décès enregistrés en 2013, et la troisième chez les hommes (13.003 décès) après le cancer du poumon et les causes externes (accidents, suicide). Selon le sondage Odoxa, plus du tiers des personnes interrogées (34%) ont été confrontées à un AVC, qu'il les ait touchées elles-mêmes (3%) ou un de leurs proches (31%).

Mais les préjugés ont la vie dure notamment sur la réintégration dans le monde professionnel des personnes ayant été victimes d'un AVC. Selon le sondage : 22% des sondés conseilleraient à un proche victime d'un AVC d'éviter d'en parler dans sa sphère professionnelle. Cette proportion monte à 45% s'agissant des personnes elles-mêmes victimes d'un AVC.

Le sondage a été réalisé en ligne les 4 et 5 octobre auprès de 986 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.


La rédaction de TF1info

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