Alerte aux pollens : près d'un Français sur deux pourrait être touché par les allergies d'ici 2050

par La rédaction de TF1info TF1 | Reportage Caroline Bayle, Emma Vinzent et Pauline Lormand
Publié le 10 avril 2023 à 9h11, mis à jour le 25 mai 2023 à 14h28

Source : JT 20h WE

Soixante-et-un départements français ont été placés en impact sanitaire élevé pour les allergies.
Si aujourd'hui 30% des adultes sont touchées par le phénomène, ils pourraient être 50% en 2050.
Notamment à cause du dérèglement climatique.

Du beau temps, des températures clémentes, une explosion de verdure dans les parcs et jardins. Un cocktail parfait pour les pollens en France et une période difficile pour les allergies. Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) a placé l'ensemble des départements de l'Hexagone en impact sanitaire "moyen" et 61 sont en impact "élevé" avec des pollens de bouleau qui "se répandent dans l'air comme les oeufs de Pâques", détaille l'organisme. 

Si les pollens de bouleau sont particulièrement présents sur un grand-quart nord-est, les pollens de charme et de frêne sont quant à eux particulièrement présents dans un grand nombre de départements, tandis que le Sud est touché par un cocktail pollens de Cupressaceae-Taxaceae (cyprès...), platane, chêne et pariétaires (Urticacées).

Des périodes plus intenses et plus longues

La saison des allergies s'ouvre donc en France, alors que 30% des adultes sont touchés par les allergies respiratoires. Un chiffre qui pourrait atteindre les 50% en 2050. La faute notamment au... changement climatique. En effet, en période de sécheresse, face au manque d'eau, les plates rejettent des pollens plus agressifs. Des études ont d'ailleurs montré le même phénomène avec l'augmentation du CO2. 

Selon une note publiée le 24 février par le ministère de la Transition écologique, le changement climatique devrait ainsi amener des saisons allergiques plus intenses, mais aussi plus longues. "En 30 ans, on a déjà observé que les quantités de pollens de bouleau avaient augmenté de plus de 20%", indiquait l'été dernier à l'AFP Samuel Monnier, porte-parole du RNSA. "Le réchauffement climatique va entraîner des saisons polliniques plus longues, alors que la pollution rendra les pollens plus agressifs", avait de son côté alerté Isabelle Bossé, présidente du syndicat des allergologues.

Autres facteurs aggravants, la pollution qui fragilise nos voies respiratoires. Pour passer ce cap sensible, il est conseillé aux personnes allergiques d'éviter la pratique du sport en extérieur, de rincer ou bien se brosser les cheveux pour en éliminer les pollens. Mieux vaut également aérer son logement avant le lever ou après le coucher du soleil.


La rédaction de TF1info TF1 | Reportage Caroline Bayle, Emma Vinzent et Pauline Lormand

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