De l'arsenic, du plomb et du nickel dans des aliments pour bébés

par Julie BERNICHAN
Publié le 28 septembre 2016 à 19h54, mis à jour le 29 septembre 2016 à 11h41
De l'arsenic, du plomb et du nickel dans des aliments pour bébés

A SURVEILLER – L’Anses a passé au crible près de 670 substances présentes dans l’alimentation des plus petits. Le verdict est plutôt rassurant : seulement 16 d’entre elles contiennent des substances indésirables telles que des métaux lourds. Voici lesquelles.

Si vous vous inquiétez de ce qu’il y a dans la nourriture de votre bambin, cette étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement  et du travail (Anses) va vous rassurer. Après avoir analysé près de 670 substances, couvrant ainsi 95% du régime alimentaire des plus petits, elle confirme le "bon niveau de maîtrise sanitaire au regard des valeurs toxicologiques de référence". Une bonne nouvelle donc, même si 16 d’entre elles nécessitent une vigilance particulière. 

Dans ce rapport publié ce mercredi 28 septembre, l’Agence explique avoir analysé les résidus de produits phytosanitaires, des contaminants de l’environnement, des composés néoformés, des additifs et autres substances que l’on retrouve dans les aliments. C’est la première étude d’une telle ampleur à se focaliser sur l’alimentation des moins de 3 ans.

Du furane retrouvé dans les petits pots

L’Agence constate que les plus petits sont trop exposés à certaines substances par rapport "aux valeurs toxicologiques de référence". Parmi elles : 

 

- l’arsenic inorganique retrouvé dans le riz, les céréales infantiles 

- le plomb retrouvé dans les légumes et l’eau de ville

- le nickel retrouvé dans les produits à base de chocolat

- les mycotoxines  retrouvés dans les petits pots et autres aliments préparés

- le furane retrouvé dans les petits pots et les conserves

- le strontium, le sélénium et le méthylmercure retrouvés dans les poissons

- le cadmium retrouvé dans les pommes de terre et les légumes

Ainsi, même si les dioxines, les furanes sont désormais interdits, les composants chimiques persistent très longtemps dans l’environnement. C’est pourquoi l’Agence recommande le limiter l’exposition, même si les risques réels sont encore mal identifiés. Pour ce faire, elle préconise une meilleure maîtrise des rejets environnementaux et plus de rigueur vis-à-vis des seuils réglementaires. 

Ne pas introduire certains aliments trop tôt

Mais l’autorité sanitaire donne aussi quelques conseils aux foyers. Elle rappelle aux parents l’importance de suivre les recommandations du programme national nutrition santé et insiste notamment sur le fait de "ne pas introduire des aliments autres que les préparations infantiles avant 6 mois et, par la suite, varier le régime alimentaire et les sources d’approvisionnement". 

Autre rappel : seuls le lait maternel et les préparations infantiles couvrent les besoins du nourrisson. En effet, l’introduction à d’autres aliments que le lait maternel est la première source d’exposition aux polluants. 

Enfin, vos petites têtes blondes doivent manger varié et équilibré. Il est ainsi recommander de ne pas dépasser deux portions de poissons par jour et de mélanger les légumes à d’autres aliments. De quoi donner à vos bouts de chou toute l’énergie dont ils ont besoin pour bien grandir ! 


Julie BERNICHAN

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