Allergies au pollen : comment les distinguer d'un simple rhume ?

Publié le 30 mai 2023 à 15h53

Source : JT 20h Semaine

La saison des allergies bat son plein et désormais plus aucun département n'est épargné.
Mais le changement de saison n'épargne pas non plus d'être enrhumé sans connotation allergique.
Si les symptômes sont semblables dans ces deux cas, quelques nuances permettent d'être fixé sur leur origine et d'adapter le traitement en conséquence.

L'hiver est bel et bien terminé mais nombreux sont ceux à ne pas avoir abandonné leur paquet de mouchoirs pour autant. Si la période des allergies au pollen, propices aux rhinites et éternuements, succède en effet à celle des maladies hivernales, les rhumes "classiques" sont, eux aussi, toujours de la partie, bien que moins virulents et courants. Pour cause : on sait désormais que différents groupes de virus prolifèrent au printemps, lorsque les températures remontent, et sont susceptibles de déclencher des rhumes de mi-saison.

Mais comment déterminer l'origine des symptômes semblables dans ces deux cas ? 

Reconnaitre une rhinite "classique"

À titre de repère, le Centre américain de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) suggèrent qu’un adulte en bonne santé attrape deux à trois rhumes par an. Si cette infection virale bénigne, aussi appelée rhinopharyngite ou rhinite aiguë, peut être causée par différents types de virus (rhinovirus, influenzae, coronavirus...), les différents types de rhumes partagent en général certaines caractéristiques. 

Ainsi, lorsqu'ils s'accompagnent de fatigue, de toux, de mal de gorge et/ou de tête, de courbatures, de douleurs au niveau des oreilles voire d'une légère fièvre, il s'agit de rhumes d'origine virale. Autre indice : les sécrétions nasales, d'abord claires, très aqueuses et abondantes, finissent par s'épaissir et prendre une coloration jaune verdâtre. En général, les symptômes disparaissent sept à dix jours après leur apparition.

Reconnaitre une rhinite allergique

A contrario, l'écoulement nasal et les éternuements liés à des allergies ne disparaîtront que lorsque les allergènes concernés ne sont plus présents, en l'occurrence pas avant la fin de l'été, voire le début de l'automne, s'agissant des pollens. 

En outre, ces sécrétions ne changent pas d'apparence, et restent claires et aqueuses. Il n'est pas rare non plus qu'elles s'accompagnent d’éruptions cutanées telles que de l’urticaire ou de l’eczéma, de démangeaisons oculaires du fait d'une conjonctivite. Enfin, les personnes souffrant de rhinite allergique sont également souvent asthmatiques et peuvent en conséquent tousser et présenter une respiration sifflante. 

Ce n'est qu'une fois identifiée l'origine des symptômes, qu'il sera possible d'administrer un traitement approprié pour les voir disparaitre ou a minima diminuer en intensité. Ainsi, en cas d'allergie, des corticoïdes en spray nasal, des décongestionnants pour le nez et des collyres sont en général prescrits. Lorsque la gêne est très présente, l'allergie se traite en général avec un anti-histaminique en comprimé voire avec des corticoïdes en comprimés associés sur une courte période.   

Le rhume "classique" lui, se traite avec du repos, éventuellement du paracétamol et de l'ibuprofène si des douleurs ou de la fièvre l'accompagnent. 


Audrey LE GUELLEC

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