Allergies aux pollens : une trentaine de départements en alerte rouge

Publié le 31 mars 2023 à 7h54
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

L'arrivée du printemps favorise la dispersion de pollens en France.
Le Réseau national de surveillance aérobiologique a placé l'ensemble de l'Hexagone en impact sanitaire "moyen" ou "élevé".
La dispersion des pollens est de plus en plus importante en raison du changement climatique.

Les beaux jours à peine arrivés, les pollens font leur retour en France. Alors que plusieurs villes ont atteint des températures dignes d'un mois d'été mercredi, la hausse du mercure est également synonyme de retour des pollens et donc des allergies. Jeudi 30 mars, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) a placé l'ensemble des départements de France métropolitaine en impact sanitaire "moyen" et 31 sont en impact "élevé". 

Il s'agit de la Somme, de l'Aisne, du Bas-Rhin, des Vosges, du Haut-Rhin, du Territoire de Belfort, de la Haute-Saône, de la Côte-d'Or, de l'Yonne, du Doubs, du Jura, de la Saône-et-Loire, de la Loire, du Rhône, de l'Ain, de la Haute-Savoie, de la Savoie, de la Drôme, de l'Ardèche, du Var, des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, du Gard, de l'Hérault, de l'Aveyron, de l'Aude, des Pyrénées-Orientales, du Tarn, de la Haute-Garonne, de l'Ariège et de la Dordogne.

"Potentiel allergisant très élevé"

Sur son site, le RNSA explique que les principaux responsables sont les "pollens de bouleau" qui "gêneront les allergiques sur une grande partie du pays". Une mauvaise nouvelle pour les personnes touchées, les particules ayant "un potentiel allergisant très élevé" provocant "de nombreux symptômes oculaires, nasaux et même respiratoires", précise le réseau. D'autres départements comme la Haute-Saône et le Territoire de Belfort sont également touchés par les pollens de charme, de la même famille que les bouleaux. 

Dans le sud, ce sont les pollens de "Cupressaceae-Taxaceae", qui regroupent par exemple les cyprès et le genévrier, qui sont très présents dans l'air. Le réseau précise que "les pollens de frêne, orme, saule et peuplier sont aussi présents avec un risque d'allergie de niveau faible à moyen". Enfin, les premiers pollens de graminées font leur arrivée par l'ouest du pays et les pollens de pariétaires ainsi que de platane font leur arrivée par le sud "avec un risque d'allergie déjà de niveau moyen", précise le RNSA.

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L'arrivée de ces pollens est due au temps printanier et à l'ensoleillement important qu'a connue la France mercredi et jeudi. Le retour de la pluie devrait toutefois donner un léger répit, avec une baisse des niveaux des pollens à partir de ce vendredi et un retour en force à partir du 2 avril prochain. Selon une note publiée le 24 février par le ministère de la Transition écologique, le changement climatique et la hausse des températures joue sur la quantité de pollen relâché dans l'air chaque année et devrait amener des saisons allergiques plus longues et plus intenses.

"En 30 ans, on a déjà observé que les quantités de pollens de bouleau avaient augmenté de plus de 20%", indiquait l'été dernier à l'AFP Samuel Monnier, porte-parole du RNSA. "Le réchauffement climatique va entraîner des saisons polliniques plus longues, alors que la pollution rendra les pollens plus agressifs", avait de son côté alerté Isabelle Bossé, présidente du syndicat des allergologues.


Annick BERGER

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