Sommeil : plongez dans les bras de morphée

Apnée du sommeil : comment atténuer les symptômes naturellement ?

par Aurelie DUHAMEL pour TF1 INFO
Publié le 23 septembre 2023 à 7h00

Source : Audrey and co

Source d’épuisement chez les patients, l’apnée du sommeil provoque des interruptions fréquentes et inconscientes de la respiration durant les périodes de repos.
En France, l’Assurance maladie estime que près de 4 % de la population souffre de ce syndrome complexe qui nécessite un suivi médical régulier.
Si les patients peuvent se retrouver démunis face à ce trouble, des solutions existent néanmoins pour diminuer la fréquence et la gravité des apnées.

L’apnée du sommeil, aussi appelé syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHO), concerne “30 % des personnes de plus de 65 ans” d’après les estimations de l’Inserm. Favorisé par le surpoids et l’obésité, ce trouble des voies respiratoires provoque “une obstruction partielle ou complète du conduit aérien au niveau du pharynx”, souligne l’organisme de recherche, ayant pour conséquence une fatigue intense, voire le développement de maladies cardiovasculaires. 

Une fois le diagnostic posé par un professionnel de santé, certaines thérapies peuvent être envisagées : la plus connue étant la ventilation nocturne en pression positive continue (PPC), qui consiste à porter un masque la nuit pour faciliter la respiration. En dehors de ces dispositifs médicaux, sachez qu’il est tout à fait possible de lutter naturellement contre l’apnée du sommeil en changeant quelques mauvaises habitudes.

Poids, alcool, tabac : pourquoi améliorer son hygiène de vie ?

Entre 5 à 15 apnées par heure de sommeil, l’apnée du sommeil est dite légère. Si l’indice se situe entre 16 et 30, elle est modérée, puis enfin sévère si la fréquence est supérieure à 30. Si aucun médicament ne permet de guérir définitivement l’apnée du sommeil, ce problème de santé n’est pas une fatalité. En effet, certains excitants comme le tabac, l’alcool ou encore la prise de stupéfiants concourent à exacerber les apnées et leur durée. Au-delà de ces dangereuses combinaisons, notons que l’obésité reste le principal facteur de risque de l’apnée du sommeil. Pour y remédier, il est crucial d’adopter une alimentation saine et équilibrée afin d’éviter que l'excédent de graisse dans le corps, et notamment au niveau du cou, ne comprime les voies respiratoires et entrave le passage de l’air. 

Dormir sur le côté, une efficacité prouvée

Pour éviter de se réveiller plus fatigué que la veille, il serait également bienvenu d’adopter une certaine routine avant de se mettre au lit. Par exemple, l’Assurance maladie recommande de favoriser l’endormissement en réduisant la lumière et le bruit dans la chambre à coucher. De la même manière, il est souhaitable de se coucher à la même heure. Dans une étude publiée en 2021 dans la revue scientifique European Heart Journal, les experts révèlent que l’heure idéale pour se coucher se situe entre 22 et 23 heures, permettant par ailleurs de réduire l’apparition de troubles cardiovasculaires. Par ailleurs, les professionnels de santé insistent sur l’importance de dormir sur le côté, et non sur le dos, une position qui fait basculer la langue vers l’arrière et favorise le blocage des voies respiratoires. 

Le sport, le meilleur allié de votre sommeil ?

Certains chercheurs insistent aussi sur les bienfaits d’une pratique sportive régulière comme mesure préventive de l’apnée du sommeil. D’après les observations d’une équipe de chercheurs australiens, des niveaux accrus d'activité physique, y compris la marche à pied, sont associés à une réduction de la prévalence de l’apnée du sommeil, peut-on lire dans le Journal of Clinical Sleep Medicine. Certaines activités, comme le yoga ou le taï-chi, sont également réputées pour leurs effets bénéfiques sur la respiration et le stress. Quelques séances d’exercices par jour suffisent ainsi à améliorer la respiration, accélérer l’endormissement, mais aussi à se rendormir plus rapidement en cas de réveil nocturne. Parallèlement, la recherche avance pour identifier les troubles causés par l’apnée du sommeil, qui pourrait aussi affecter les fonctions cognitives du cerveau, d’après une récente étude relayée par nos confrères du journal Le Monde en avril dernier. 


Aurelie DUHAMEL pour TF1 INFO

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