Arrêter de fumer : la troisième tentative est souvent la bonne

par Julie BERNICHAN
Publié le 1 juin 2016 à 13h58
Arrêter de fumer : la troisième tentative est souvent la bonne

TABAC – Stopper sa consommation de tabac n’est pas une mince affaire. Mais rassurez-vous, avec de la volonté et de l’aide, les fumeurs y parviennent généralement au bout de la troisième tentative selon un sondage OpinionWay.

Les poisons de la cigarette tuent près de 78.000 Français chaque année, dont 11.000 des suites d’une maladie respiratoire. L’Institut OpinionWay s’est intéressé à ses patients souffrant de BPCO, d’apnée du sommeil, d’asthme, de fibrose pulmonaire et d’autres maladies affectant la respiration. Le sondage*, pour le compte de la Fédération Française des Associations et Amicales de malades, Insuffisants ou handicapés Respiratoires (FFAAIR), dévoilé ce mardi 31 mai, concerne 352 patients.

Pour arrêter, il faut déjà essayer (et réessayer)

Parmi ces victimes du tabac, il y a bien sûr les anciens fumeurs. Ainsi 51% ont déjà fumé et 8% continuent de fumer malgré leur maladie. Les autres "ont été très largement exposés au tabagisme passif, au travail, à leur domicile ou en d’autres lieux (restaurant, café, etc.). Pour près de la moitié des répondants, cette exposition au tabagisme passif a duré plus de 20 ans", relève un communiqué de la FFAAIR.

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Ce rapport rappelle notamment à quel point la cigarette à un pouvoir addictif. Malgré tout, 93% des répondants ont déjà tenté d’arrêter de fumer. Et ceux qui ont essayé s’y sont repris à 3,5 fois en moyenne pour y parvenir. La troisième étant la bonne pour 8 fumeurs sur 10.

La nécessité d'un bon accompagnement

La peur du manque, le manque de motivation, les précédents échecs ou encore le coût des produits de sevrage sont les principales raisons qui transforment cette bonne idée en fumée. " Si 61% des répondants avancent que la volonté suffit pour arrêter de fumer, ils sont 78% à se sentir un peu seuls et perdus par rapport aux accompagnements existants".

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Et c’est là, une demande des patients atteints de maladies respiratoires. En effet, ceux qui ont bénéficié d’un accompagnement l’a jugé très satisfaisant. "En conclusion, les fumeurs veulent un accompagnement médical plus organisé, avec l’identification d’un responsable unique, des consultations dédiées à l’arrêt du tabac et le remboursement des produits de sevrage tabagique, qui lèveraient de multiples freins et motiverait très certainement de nombreux fumeurs à arrêter de fumer."

* L’échantillon de 352 personnes atteintes de maladies respiratoires a été interrogé en ligne. 55% sont des hommes et 45% des femmes. 28% ont moins de 60 ans, 41% ont entre 60 et 69 ans et 31 % plus de 70 ans. 74% sont sans activité professionnelle et 26% sont actifs. Les participants, répartis sur tout le territoire national, ont été recrutés par bannière sur le site de la FFAAIR. Les interviews ont été réalisées du 12 juin au 5 octobre 2015.

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