Asthme : la nouvelle pilule qui promet de soulager les symptômes

par Julie BERNICHAN
Publié le 8 août 2016 à 15h02
Asthme : la nouvelle pilule qui promet de soulager les symptômes

MÉDICAMENTS – Des scientifiques britanniques testent un nouveau médicament capable de diminuer l’inflammation et d’améliorer les fonctions pulmonaires des asthmatiques. Les résultats prometteurs laissent espérer une commercialisation d’ici trois ans.

Les allergiques ont les antihistaminiques pour soulager leurs symptômes et les asthmatiques auront peut-être bientôt le Fevipiprant. C’est en tout cas ce que suggère une étude prometteuse publiée dans la revue The Lancet Respiratory Medicine. Grâce à leur pilule, les chercheurs de l’Université de Leicester (Royaume-Uni) ont réussi à diminuer les crises des patients souffrant d’asthme sévère.

L’innovation pourrait permettre d’améliorer la qualité de vie des plus de 4 millions de Français concernés par l’inflammation chronique des bronches. Sifflements, gênes respiratoires…la maladie se manifeste par des crises qui peuvent être graves dans certains cas. Ainsi, l’ INSERM recense 600.000 hospitalisations par an et 2000 décès lorsqu’elle "n’est pas correctement prise en charge ou lorsqu’elle échappe au contrôle des traitements."

Une alternative prometteuse

Pour contrer ce fléau qui tue trois personnes chaque jour rien qu’au Royaume-Uni, l’équipe du Pr Chris Brightling planche donc sur une nouvelle pilule, le Fevipiprant (Novartis). Pour l’instant, elle a été testée sur 61 patients asthmatiques. Divisé en deux groupes, le premier groupe a pris le médicament 2 fois par jour pendant 12 semaines, en plus du traitement habituel. Le second groupe a reçu un placebo.

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En analysant le taux d’éosinophiles dans les crachats, les chercheurs ont constaté une diminution de l’inflammation. En moyenne, ce taux est ainsi passé de 5,4% à 1,1%. De plus, les cobayes ont vu leur fonction respiratoire s’améliorer lors des tests respiratoires. Toujours au stade d’évaluation, d’autres essais cliniques sont en cours. S’ils s’avèrent tout aussi prometteurs, le produit pourrait être commercialisé d’ici trois ans. En attendant son arrivée sur le marché, les traitements de fond (anti-inflammatoires, corticostéroïdes inhalés ou anti-leucotriènes) et les traitements de crise (bronchodilatateurs d’action rapide) sont toujours de rigueur.

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Julie BERNICHAN

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