AVC : la pollution, un facteur à ne pas négliger

par Julie BERNICHAN
Publié le 14 juin 2016 à 18h03
 AVC : la pollution, un facteur à ne pas négliger

ATTAQUE CÉRÉBRALE – Une nouvelle étude révèle que les particules fines épaississent le sang et créent des caillots, ce qui bouche les artères... et peut provoquer un AVC.

Asthme, bronchite aigüe ou cancer des voies respiratoires… la pollution de l’air est un facteur de risque de nombreuses pathologies. Et voilà qu’une nouvelle étude vient noircir un peu plus le tableau des dégâts de la pollution sur la santé. Une nouvelle recherche montre ainsi que près d’une personne sur trois a un accident vasculaire cérébral (AVC) à cause de la pollution atmosphérique. Les travaux ont été publiés dans la revue scientifique The Lancet Neurology.

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La pollution de l’air, responsable de 10 à 33% des cas

Pour arriver à ce constat, les scientifiques ont comparé les analyses réalisées dans 188 pays, entre 1993 et 2013. Ils ont ainsi pu déterminer quels étaient les facteurs de risque d’AVC les plus courants. Parmi eux, les chercheurs ont pris en compte la pollution. En effet, les particules fines épaississent le sang et provoquent la formation de caillots, augmentant le risque d’AVC par la même occasion.

Verdict : la pollution de l’air est responsable de 10 à 33% des AVC. Des résultats en forte hausse depuis vingt ans. Les pays les moins concernés sont les pays à hauts revenus, mais le chiffre fixé à 10% ne fait qu’augmenter depuis les années 1990. En revanche, les pays à bas et moyens revenus sont touchés à hauteur de 33%. Une donnée en partie expliquée par la pollution intérieure des logements. La population utilise davantage des combustibles solides pour se chauffer ou cuisiner par exemple.

74% des AVC pourraient être évités

Si la pollution de l’air est un facteur de risque plus grand que ce que les chercheurs imaginaient, ce n’est pas le principal. L’étude révèle que près de 74% des AVC pourraient être évités car ils sont liés à des facteurs de risques… évitables. En ligne de mire : le tabac, l’alcool, une alimentation déséquilibrée et le manque d’activité physique.

Plus précisément, les scientifiques ont identifié d’autres facteurs en hausse. C’est notamment le cas de la consommation de boissons sucrées, d’un régime alimentaire trop riche en sel et en graisses saturées ou au contraire trop pauvre en légumes et en fruits. Adapter certains comportements pourrait ainsi diminuer les risques. Rappelons que sur les 15 millions de personnes qui font un AVC dans le monde, 6 millions en meurent et 5 millions gardent des séquelles à vie.

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Julie BERNICHAN

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