Bronzer sans soleil ni UV ? La science devrait bientôt le permettre

Publié le 14 juin 2017 à 10h10
Bronzer sans soleil ni UV ? La science devrait bientôt le permettre

NOUVEAUTÉ - Des scientifiques ont annoncé mardi avoir découvert une substance permettant de bronzer sans avoir besoin de s'exposer aux UV. Sous forme de crème, le produit est capable de stimuler directement les cellules responsables du bronzage. Adieu les coups de soleil !

Que diriez-vous de bronzer sans même avoir besoin de vous exposer au soleil ? Après dix ans de recherches, des scientifiques ont annoncé mardi dans la revue Cell Report avoir mis au point une substance capable de pénétrer dans la peau pour la faire brunir… Et ce, sans exposition aux rayons ultraviolets du soleil, ce qui écarte le risque de développer un cancer cutané.

Contrairement aux crèmes auto-bronzantes, qui ne colorent que la couche superficielle de la peau, cette molécule stimule les cellules responsables de la coloration de la peau. Appliquée comme une crème, la substance est également capable de brunir l’épiderme des souris à poils roux, qui, comme les humains, est plus sensible aux UV.

Une plante, point de départ des recherches

Les travaux ont débuté après une découverte dévoilée en 2006 dans la revue scientifique Nature, rapporte l'AFP. L’étude montrait que la forskiline, une substance produite par une plante appelée coléus de l’Inde, pouvait provoquer un brunissement de la peau chez les souris rousses, sans exposition aux UV. Il s’est cependant avéré que cette molécule ne parvenait pas à pénétrer dans la peau humaine. "La peau humaine est une formidable barrière, difficile à pénétrer", explique à l'AFP le docteur David Fisher, chef du service de dermatologie à l'hôpital américain Massachusetts General et professeur à la faculté de médecine de Harvard, principal auteur de cette découverte.

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"Dix plus tard, nous avons trouvé une solution avec une classe différente de molécule, plus petite et capable de passer à travers les lipides pour cibler un autre enzyme agissant sur le même mécanisme génétique de pigmentation de la peau", précise le chercheur. Testée sur des échantillons de peau humaine en laboratoire, la molécule a été plus ou moins efficace selon les doses et la fréquence d’application. Le bronzage artificiel a en tout cas duré plusieurs jours. Si vous brûlez d’envie de tester cette nouvelle invention, sachez que vous allez encore devoir patienter. La molécule doit encore subir quelques tests pré-cliniques avant de déterminer si elle peut être toxique pour l’humain. Restent, en attendant, les bons vieux auto-bronzants.


La rédaction de TF1info

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