PRÉVENTION - Chaque année, le cancer du sein touche 54.000 femmes et cause le décès de 12.000 d'entre elles. Si la mise en place du dépistage organisé a permis d'améliorer la situation, celui-ci est encore peu suivi par les femmes concernées. Selon Le Parisien, une vaste étude européenne vient de démarrer afin de déterminer si un dépistage plus personnalisé ne serait pas davantage efficace.
Le dépistage organisé du cancer du sein a été généralisé en France en 2004. S'il a permis de faire baisser le taux de mortalité de cette maladie, trop peu de femmes réalisent encore les mammographies préconisées de 50 à 74 ans. Selon les dernières données, le taux de participation en 2017 était de 50%. Bien mieux que les 40% atteints en 2004, mais bien loin des recommandations européennes qui visent une couverture de 70%.
Face à cette problématique, Le Parisien révèle qu'une étude européenne vient d'être lancée afin de faire bénéficier les femmes d'une surveillance plus personnalisée qui ne se fonde plus seulement sur le critère de l'âge, mais aussi sur le risque propre à chacune de développer un cancer dans les années à venir. Baptisé MyPeBS, pour My Personnal Breast screening, elle est coordonnée par Unicancer, le réseau d'hôpitaux français spécialisés en oncologie, et financée par l'Union européenne. Elle doit durer six ans et faire participer 85.000 femmes volontaires âgées de 40 à 70 ans, dont 20.000 Françaises.
À chacune son statut et son dépistage
Lors de cette étude, les participantes seront divisées en deux groupes. Pour le premier, rien ne changera par rapport aux pratiques de dépistage actuelles, si ce n'est qu'elles recevront plus d’informations sur la prévention du cancer du sein que si elles n’avaient pas participé à l’étude. Pour le deuxième, un dépistage personnalisé sera mis en place.
Selon Le Parisien, les femmes concernées par ce suivi individualisé se verront d'abord proposer un test salivaire qui permettra de rechercher un ensemble de variants (polymorphismes génétiques) associés à un sur-risque de cancer du sein. Leur âge, leurs antécédents familiaux de cancer, leur statut hormonal, ou encore leur densité mammaire seront ensuite recueillies. Ces deux étapes permettront d'établir le niveau de risque de chaque femme de développer un cancer du sein. Un calendrier personnalisé d'examens leur sera ensuite attribué pour les quatre prochaines années.
Comparer l'efficacité des deux méthodes pour, peut-être, limiter les risques
En comparant les données de ces deux groupes, MyPeBS devrait non seulement permettre de comparer l'efficacité d'un dépistage personnalisé par rapport au dépistage généralisé pratiqué actuellement, mais aussi d'améliorer le rapport bénéfice-risque du dépistage par mammographie, qui est actuellement associé à des "effets secondaires". Sur le site dédié à cette étude, les médecins citent par exemple le risque de faux positifs, de "sur-diagnostics conduisant à des sur-traitements", ou encore "le risque (très faible) à long terme de développer un cancer radio-induit".
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