Cancer du sein : de nouvelles avancées prometteuses vers un vaccin thérapeutique

par Julie BERNICHAN
Publié le 5 janvier 2017 à 15h07
Cancer du sein : de nouvelles avancées prometteuses vers un vaccin thérapeutique
Source : Thinkstock

ESPOIR – Des scientifiques américains planchent depuis quelques années sur un vaccin capable de contrer les cellules cancéreuses. Dans une nouvelle étude, ils expliquent être parvenus à faire régresser une tumeur mammaire chez la femme, voire à la détruire dans certains cas.

Avec 54.062 nouveaux cas diagnostiqués sur l’année 2015, le cancer du sein est toujours le plus fréquent chez les femmes françaises.  Avec 11.913 décès enregistrés, c’est également le plus meurtrier. Alors pour le contrer, des scientifiques de l’université de Pennsylvanie (Etats-Unis) cherchent à mettre au point un nouveau type de vaccin, qui semble plutôt bien toléré par l’organisme. Les résultats de leurs travaux publiés dans la revue Clinical Cancer Research sont en effet de bon augure pour la suite.

Stimuler les défenses immunitaires

Contrairement aux vaccins conventionnels qui cherchent à prévenir une maladie, le vaccin en question est thérapeutique. C’est-à-dire qu’il est administré à une personne déjà atteinte d’un cancer et agit donc comme un traitement. Le vaccin stimule ainsi les défenses immunitaires des patients. Du coup, le système immunitaire parvient à identifier les cellules cancéreuses et à le combattre. C’est le principe de l’immunothérapie. 

Plus précisément, le vaccin développé cherche ici à cibler une protéine en particulier : la HER2. Pourquoi elle ? Les auteurs précisent qu’elle est associée à une tumeur agressive. Et dans 25% des cas de cancer du sein, elle est surexprimée. En s’attaquant à cette protéine, ils espéraient donc améliorer le pronostic des patientes. Un pari concluant.

Un vaccin bien toléré

Pour cette étude clinique, 54 femmes touchées par un cancer du sein à un stade précoce et exprimant la protéine HER2 ont été recrutées. Pendant six semaines, elles ont reçu une dose de vaccin tous les sept jours, soit dans un ganglion lymphatique, soit dans la tumeur. 

Verdict : le vaccin a stimulé une réponse immunitaire chez 80% des patientes. Parmi elles, seulement 13 ont pu empêcher le cancer du sein de se développer. Un nombre certes encore faible mais qui reste significatif. Pour les autres, la progression de la tumeur a néanmoins pu être ralentie. Malgré quelques effets indésirables comme une fatigue intense, les volontaires ont également plutôt bien réagi au vaccin

Que ce soit pour le cancer du sein ou d’autres formes, activer les défens immunitaires des patients pour qu’elles éradiquent la tumeur est une piste désormais privilégiée par les scientifiques.  Sur ce modèle, des chercheurs allemands ont ainsi obtenu des résultats prometteurs dans l’élaboration d’un vaccin universel contre le cancer.  

Cancer du sein, le combat des famillesSource : Les vidéos infos
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