ACCOMPAGNEMENT - Le patron de Bercy a assuré ce mardi aux entreprises qui pourraient se trouver en difficulté à cause des conséquences du coronavirus que la solidarité nationale allait s'appliquer. Une série de mesures destinées à les soulager a ainsi été présentée.
Un peu de répit et de la solidarité : c'est ce que Bercy souhaite offrir aux entreprises affectées par le coronavirus. Face à la multiplication du nombre de cas en France (désormais près de 200 personnes contaminées), le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'attend à un impact "beaucoup plus significatif" sur l'économie que ce qu'il entrevoyait encore la semaine dernière. Sans toutefois se risquer à donner à ce stade des chiffres précis sur les conséquences économiques de l'épidémie.
"À tous les chefs d’entreprise et salariés inquiets face au coronavirus : nous sommes à vos côtés", a assuré le ministre, mardi 3 mars, à l'issue d'une réunion tenue avec les acteurs économiques. "Nous répondrons aux besoins de tous les chefs d’entreprise confrontés à ce virus et à l’impact qu’il peut avoir sur leur activité économique et la vie quotidienne de leurs salariés", a-t-il poursuivi.
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Que les entreprises soient confrontées à des problèmes d'approvisionnement, des ruptures de stocks de produits importés ou l'absence de clientèle, Bercy propose donc d'aider, au cas par cas, celles qui rencontreraient des difficultés sérieuses. Bruno Le Maire a ainsi annoncé une série de mesures pour les soutenir et les accompagner, dont voici les principales :
• La possibilité de recourir au chômage partiel, qui permet aux salariés d'être indemnisés par l'entreprise grâce à une aide de l'Etat
• Le report d’échéances sociales et/ou fiscales (Urssaf, impôts)
• L'obtention ou le maintien d’un crédit bancaire via Bpifrance, qui se portera garant de tous les prêts de trésorerie dont les entreprises pourraient avoir besoin à cause de l’épidémie
• Le cas échéant, un plan d’étalement de créances avec l'appui de l'État et de la Banque de France
En outre, l'Etat considère le coronavirus comme "un cas de force majeure". Cela permet aux entreprises travaillant dans le cadre d'un marché public d'État de ne pas se voir appliquer de pénalités de retards. Bruno Le Maire invite les collectivités locales à faire de même.