L’ANGOISSE DE RE-SORTIR – Pour des millions de Français, le déconfinement va une nouvelle fois bouleverser des habitudes prises depuis le mois de mars soulevant avec lui une nouvelle crainte du changement et du "retour à une vie d’avant". Helène Romano, notre psychothérapeute, décrypte ce phénomène et donne plusieurs conseils.
Le déconfinement "officiel" commencera progressivement ce lundi. Pourtant, loin d’être si soulagées que cela, bien des personnes ont peur et préfèrent ne pas envisager de sortir de chez elles de sitôt. Si le retour à une vie libre, qui ne sera plus jamais comparable à la "vie d'avant" se profile, nous constatons par nos patients ou des appels de personnes non suivies, que le "retour" à une existence avec bien moins de contraintes n’apparaît pas des plus rassurantes et pour une raison très simple : le COVID-19 sera toujours bien présent, sans vaccin ni même de traitement qui, à ce jour, fasse l’unanimité. La situation de menace ou de crise est bien réelle et n’est pas du tout fantasmée. Autant de raisons d’être inquiets malgré toutes les recommandations et les rappels sur le fait que si les fameux gestes barrières sont pratiques, il n’y a pas de risque d’attraper le virus. La panique, cette peur de la peur, n’est pas rationnelle, donc toutes les informations les plus scientifiques et les plus sérieuses peuvent être transmises, si nous sommes submergés par la panique nous ne les intégrons pas.
Comme si l’épidémie de la peur avait pris plus de place que la peur de l’épidémie
Une autre explication est plus archaïque et plus enfouie dans notre inconscient collectif, c’est la peur de l’autre, de l’étranger, de celui qui n’est pas moi. Et d’une certaine façon le COVID-19 sert de support à cette peur qui existe depuis la nuit des temps et qui explique certains comportements irrationnels qui ont pu être constatés en particulier au début de la pandémie (ruée sur certains étalages de supermarché, réactions de rejet face à tout ce qui était d’origine asiatique), comme si l’épidémie de la peur avait pris plus de place que la peur de l’épidémie. Cette démesure est renforcée par le fait que ce virus est invisible (contrairement par exemple à des guerres où l’on peut visualiser le danger), ce qui conduit à une perte de contrôle très insécurisante psychiquement.

Il y a eu la période avant le confinement, celle qui va suivre sera inévitablement différente
Car l’être humain a besoin de continuité, de cadre, de savoir qu’il peut faire quelque chose et qu’il n’est pas impuissant face à ce qui lui arrive. Comme il ne peut pas dégager sa colère, son angoisse et son incertitude sur le virus, l’individu projette sur ce qu’il peut ses émotions et "l’étranger" peut être un support très facile ; de ce fait les personnes croisées dans la rue avec un masque qui nous rappelle la présence du virus, peuvent devenir des cibles de nos angoisses et à l’origine de réactions certaine fois agressives comme cela a pu se voir dans des queues de grandes surfaces.
Comprendre d’où vient cette peur de l’autre permet d’y mettre du sens et de se raisonner un minimum pour pouvoir s’autoriser à sortir de chez soi et reprendre peu à peu une vie sociale. Il y a eu la période avant le confinement, celle qui va suivre sera inévitablement différente, mais cela ne signifie pas qu’elle n’en sera pas possible, ni sereine, ni belle. A nous de la construire positivement en comprenant que l’autre n’est que le support de nos propres angoisses et non le responsable de celles-ci.
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