VIRUS – Pour se protéger contre le coronavirus, Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes, est en faveur du port du masque partout en extérieur mais également dans toutes les entreprises.
"Il faut porter le masque en permanence (...) C'est une habitude que nous devons prendre". Invité de la matinale de LCI, mercredi 12 août, le médiatique médecin urgentiste Patrick Pelloux se dit en faveur de la généralisation du port du masque dans tous les espaces publics, qu'il considère comme "un passage obligé" pour sortir de l'épidémie de coronavirus. "Il est hors de question de reconfiner la France. Donc il faut appeler à la vigilance des Françaises et des Français". Le président de l'Association des médecins urgentistes de France apporte ainsi son soutien au souhait du Premier ministre Jean Castex qui a donné l'instruction aux préfets de se rapprocher des élus locaux pour étendre le plus possible l'obligation du port du masque en extérieur.
"Il faut taper un grand coup"
"Il faut taper un grand coup. Si on ne le fait pas, on risque d'avoir cette courbe qui monte", avertit Patrick Pelloux. Sa crainte : que la France retrouve les mêmes chiffres qu'au début de l'épidémie. "Il ne faut pas qu'on se retrouve dans le schéma de ce qu'on a connu en février-mars". Pour lui, seule une règle unique (à laquelle se refuse Jean Castex) à l'échelle nationale permettra - en plus de lutter contre l'épidémie - d'éviter les situations floues. Il dénonce notamment la situation dans la capitale. "À Paris c'est incompréhensible ! Vous avez des rues où il faut le porter et des rues où il ne faut pas le porter. On est perdu".
Egalement obligatoire dans les entreprises
Patrick Pelloux préconise également le port du masque obligatoire dans toutes les entreprises. "C'est protéger le salarié. C'est protéger l'entreprise. C'est protéger l'autre". Il évoque la possibilité de "sanctions financières" pour les entreprises récalcitrantes en cas d'apparition de nouveaux foyers.
"On connaît mieux la maladie"
Médecin-urgentiste exerçant au sein de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, Patrick Pelloux est venu avec quelques précisions concernant l'épidémie en Ile-de-France, région la plus touchée du pays. Il explique notamment que si de nouveaux foyers sont détectés, "on n'a pas de montée en charge forte des réanimations. (...) On reste toujours avec une mortalité aux alentours de 1%". Le virus serait-il moins virulent ? S'il n'exclut pas l'hypothèse, il attribue surtout cette diminution des cas graves par une meilleure prise en charge médicale du virus. "On connaît mieux la maladie (...) Le virus s'attaque préférentiellement aux personnes qui ont des commodité comme la pression artérielle non-traitée, le diabète non-traité, les pathologies qui sont avec des immunosuppresseurs". Dans 20% des cas, une hospitalisation est nécessaire.
Enfin, concernant le retour des enfants à l'école en septembre, Patrick Pelloux avertit qu'"il est hors de question d'empêcher la rentrée scolaire !" L'urgentiste pense que le gouvernement a eu raison d'assouplir le protocole sanitaire dans les établissements.
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