CORONAVIRUS - Si le gouvernement n'envisage pas dans l'immédiat un troisième confinement, le ministre de la Santé prévient qu'en cas d'accélération "de façon sensible" de la circulation du variant britannique, il n'aura pas d'autres options.
Bien loin des 5.000 cas positifs au Covid-19 par jour souhaités par le président Emmanuel Macron avant les fêtes de Noël, la France comptabilise désormais presque 27.000 contaminations journalières. La contagiosité plus importante du nouveau variant anglais, qui circule sur le territoire depuis fin décembre, est pointé du doigt. Face à ce constat inquiétant, le gouvernement français pourrait serrer la vis dans les prochaines semaines à l'image de ses voisins européens.
Un nouveau confinement "deviendrait probablement une nécessité absolue" si la circulation du variant anglais augmentait "de façon sensible" et que "nous devions suivre une trajectoire à l'anglaise", a alerté Olivier Véran ce jeudi devant la Commission des lois du Sénat.
La propagation de variant anglais au sein de l'Hexagone "peut être un élément déterminant dans les stratégies de lutte contre l'épidémie que nous pourrions déployer dans les prochains jours et les prochaines semaines", poursuit-il. "Quand je parle d'une course contre la montre, je pèse mes mots. (...) Je parle aussi en jours."
En France, ce variant représente à ce stade environ 1,4% du total des contaminations quotidiennes au Covid-19, comme l'a montré une récente enquête menée sur l'ensemble des tests PCR positifs.
Risque de voir les hôpitaux submergés
Face à cette nouvelle menace sanitaire, les pays européens comme l'Angleterre, l'Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Danemark, n'ont pas tergiversé. Ils ont reconfiné leur population dès début janvier. Et pour cause : la variant anglais accroît considérablement les risques de submerger les systèmes de santé comme cela est actuellement le cas à Londres. "Cela va continuer car ce à quoi nous assistons est le résultat du nouveau variant", a déploré le Premier ministre britannique Boris Johnson.
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Le président de Samu-urgences de France François Braun redoute une montée épidémique fatale en mars. Ce nouveau confinement pourrait ainsi casser en amont cette troisième vague qui "risque de nous noyer", affirme-t-il.